Paré,
Yvon.
Les
Plus
Belles
Années.
Éd.
XYZ,
2000,
196
p.
L'École
de
rang
des
années
40
Ce
récit,
qui
est
un
vrai
roman,
couvre
une
année
scolaire
dans
la
vie
de
l'auteur.
Il
raconte
l'attrait
que
représente
l'école
de
rang
pour
tous
ces
enfants
de
fermiers.
Et
contrairement
à
celles
des
villages
et
des
villes,
les
écoles
de
la
campagne
sont
mixtes.
Ce
sont
des
célibataires
(loi
oblige)
qui
enseignent
toutes
les
matières,
à
tous
les
niveaux,
à
un
nombre
impressionnant
d'enfants,
regroupés
dans
un
seul
local,
démuni
d'installations
sanitaires
et
d'électricité.
Les
Filles
de
Caleb
d'Arlette
Cousture
recoupe
la
même
réalité
de
manière
différente
ainsi
que
Gabrielle
Roy
avec
Ces
enfants
de
ma
vie.
Pour
ce
roman,
l'auteur
s'est
concentré
sur
le
cadre
scolaire
des
enfants
des
années
1940-1950.
Tout
se
passe
dans
une
école
du
lac
St-Jean.
Le
seul
contact
avec
les
adultes
évoqué
est
celui
de
l'institutrice,
dont
la
compétence
est
attestée
par
un
inspecteur
à
travers
le
savoir
des
élèves.
Une
autre
visite
attendue
est
celle
du
curé,
qui
s'assure
que
l'enseignement
religieux,
obligatoire
à
l'époque,
est
bien
dispensé.
Ces
personnages
au
pouvoir
discrétionnaire
sont
reçus
avec
inquiétude.
Les
élèves
ont
intérêt
à
ne
pas
commettre
de
bavures,
surtout
s'ils
tiennent
à
leur
institutrice
et
à
leur
promotion.
Ce
sont
de
bons
enfants.
Mais,
comme
un
dompteur
de
lions,
l'institutrice
doit
établir
son
autorité.
L'opération
de
la
complicité
réussie,
tout
coule
comme
un
charme
ou
presque.
L'enseignante,
plutôt
empathique,
sait
mettre
en
valeur
le
talent
de
chacun
pour
le
bénéfice
de
tous.
Et
grâce
à
son
encouragement,
saynètes,
chants
et
dessins
se
mêlent
pour
célébrer
les
principales
fêtes
de
l'année,
en
particulier
celle
de
Noël
alors
que
chaque
garçon
veut
représenter
Saint
Joseph
pour
paraître
aux
côtés
de
la
plus
belle
fille
de
l'école.
L'auteur
pourra
ainsi
développer
son
talent
de
dessinateur,
d'autant
plus
qu'il
a
reçu
des
crayons
Prismacolor,
très
prisés
à
l'époque.
L'école
mixte
de
la
campagne
offre
aux
garçons
l'occasion
de
parfaire
davantage
leur
éducation.
Il
n'y
a
pas
une
fente
des
toilettes
qui
ne
sert
pas
à
ça.
L'hiver
est
la
saison
idéale
pour
faire
des
progrès
en
la
matière
quand
on
réussit
à
se
faire
désigner
par
l'institutrice
pour
alimenter
de
bûches,
le
poêle
situé
au
sous-sol,
dont
le
plafond,
muni
d'une
large
grille,
permet
à
la
chaleur
de
se
répandre
dans
la
classe.
Quand
les
fillettes
s'amènent
au
bureau
de
l'institutrice
pour
faire
corriger
leurs
travaux,
le
garçon
de
faction
au
sous-sol
en
profite
pour
examiner
ce
qu'elles
portent
sous
leur
robe.
En
plus,
l'école
leur
donne
la
chance
d'établir
leur
domination.
Un
moyen
infaillible
concourt
à
déterminer
le
chef
:
le
sport.
Celui
des
billes
de
marbre
(probablement
de
verre)
jouit
de
la
faveur
de
tous.
Chaque
localité
pratique
une
version
différente
de
ce
jeu.
Celui
de
cette
école
consiste
à
lancer
des
billes
contre
le
mur.
À
leur
manière
de
tomber
au
sol,
on
détermine
le
gagnant.
À
la
fin,
celui
qui
a
réussi
à
rafler
les
billes
de
tous
ses
adversaires
est
évidemment
reconnu
comme
le
coq
de
l'école.
C'est
un
roman
d'une
grande
fraîcheur.
L'auteur
décrit
l'école
telle
que
vécue
par
des
élèves.
C'est
toute
une
petite
communauté
vivante,
conduite
par
une
institutrice
bienveillante.
On
le
sent
surtout
quand
le
roman
prend
fin
par
un
pique-nique
le
long
de
la
rivière.
Avec
humour
et
vivacité,
l'auteur
témoigne
d'une
époque
avec
beaucoup
d'authenticité.
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