Il
n'est
pas
nécessaire
de
parcourir
la
série
de
bouquins
pour
comprendre
ce
dont
il
est
question.
Mais
le
lecteur
profiterait
de
savoir
que
la
mère
du
protagoniste
a
perdu
la
garde
de
son
enfant
âgé
de
sept
ans.
Ce
fut
alors
la
tournée
des
institutions,
des
foyers
d'accueil,
des
maisons
de
jeunes
ravagés
par
la
drogue.
On
devient
un
numéro,
un
no
body
à
qui
il
ne
reste
plus
que
la
délinquance
pour
manifester
son
existence.
Il
ne
faut
pas
être
surpris
qu'à
22
ans,
le
héros
ait
commis
l'irréparable
qui
lui
a
valu
de
pensionner
dans
l'aile
psychiatrique
de
l'institut
Pinel,
soit
un
centre
correctionnel
pour
les
accusés
reconnus
comme
non
responsables
de
leur
acte
Avec
leur
grande
sagesse,
les
juges
imposent
ce
séjour
dans
des
institutions
psychiatriques
à
tous
ceux
dont
les
crimes
sont
redevables
à
des
troubles
de
personnalité
profonds.
La
distorsion
de
la
réalité
dicte
d'autres
règles
de
conduite
qui
agissent
comme
un
euphorisant.
Tout
est
possible
pour
un
meurtrier
dont
les
capacités
cognitives
sont
tournées
vers
la
liberté
qui
lui
ouvrira
les
portes
du
monde.
La
fabulation
devient
son
modus
operandi.
C'est
un
vainqueur
né
de
la
cuisse
de
Jupiter.
On
comprend
alors
la
mentalité
qui
anime
les
tueurs
en
série
ou
les
autres
psychopathes.
Vivre
pour
tuer
et
tuer
pour
vivre.
Le
héros
de
ce
roman
n'échappe
pas
à
la
donne
psychologique
qui
en
a
fait
un
rejeté.
Il
veut
prouver
qu'il
n'en
est
pas
un
en
retrouvant
sa
mère
avec
qui
il
vivra
heureux
le
reste
de
ses
jours
grâce
au
pouvoir
des
armes.
Ce
rêve
impossible
révèle
un
esprit
malade.
Il
vit
comme
si
jamais
il
n'aurait
à
rendre
compte
des
gestes
criminels
posés.
Il
se
sauvera
de
prison,
vivra
avec
des
prostituées,
des
désaxés
comme
lui.
C'est
l'univers
de
la
peste
de
l'âme.
Y
a-t-un
salut
?
Si.
Quand
on
dérive
par
enchantement
vers
des
terres
plus
humaines.
Dire
que
l'on
aime
sa
mère
n'est
pas
suffisant.
Quand
l'émotion
s'exprime
avec
violence,
on
récolte
la
tempête.
Il
en
faut
du
temps
avant
de
comprendre
que
l'on
n'est
pas
sa
propre
rédemption.
Le
dénouement
donne
la
prémisse
qui
découle
de
la
phrase
précédente.
Même
s'il
s'agit
d'un
tueur,
il
fait
pitié
à
cause
de
ce
qu'il
a
vécu.
En
fait,
l'auteur
réveille
la
conscience
du
lecteur
afin
de
le
rendre
sensible
aux
manifestations
de
la
maladie
mentale.
Grâce
à
sa
plus
plume
enlevante,
touchante
et
émaillée
de
connotations
littéraires,
il
a
atteint
son
objectif
en
dépouillant
ce
pan
scabreux
de
son
héros.
Mais
derrière
tout
ça,
on
sent
l'amour
s'amener
à
pas
feutrés
pour
que
la
tendresse
triomphe
de
la
détresse
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