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Lalonde,
Robert.
À
l'état
sauvage.
Éd.
Boréal,
2015,
168
p.
Deviens
un
homme
C'est
à
la
lumière
des
œuvres
d'auteurs
russes
tels
que
Tchékhov
et
Tolstoï
que
Robert
Lalonde
vient
d'écrire
peut-être
le
livre
le
plus
achevé
de
sa
carrière.
En
se
camouflant
derrière
un
alter
ego,
il
traite
des
relations
humaines
qui
l'ont
marqué.
Le
narrateur,
personnage
principal
du
roman,
trace
le
cheminement
qu'il
a
suivi
pour
devenir
un
homme
comme
le
propose
Rudyard
Kipling.
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C'est
par
des
rencontres
qu'on
atteint
un
tel
objectif.
Délaissé
par
sa
femme,
un
écrivain
part,
un
peu
comme
Jack
Kerouac,
à
la
recherche
d'autrui.
En
cours
de
route,
ils
croisent
des
hommes
et
des
enfants
significatifs
dans
sa
quête
d'équilibre.
Ce
sont
d'anciennes
connaissances
ou
des
êtres
qui
lui
rappellent
des
moments
qu'il
a
déjà
vécus.
À
leur
contact
et,
surtout,
à
leur
écoute,
il
affermit
la
position
qu'il
voudrait
être
sienne.
Être
un
homme
qui
grandit
harmonieusement
dans
le
giron
d'amitiés
masculines.
Ce
mouvement
vers
l'autre
est
garant
de
la
paix
de
l'âme.
Il
faut
de
la
patience
pour
apprivoiser
ceux
que
l'on
considère
comme
conditionnels
à
une
démarche
salvatrice.
Et
le
salut
ne
peut
être
assuré
que
si
l'on
s'investit
dans
la
relation
souhaitée.
Il
faut
abattre
les
masques,
être
généreux,
enfin
retrouver
son
"
état
sauvage
",
comme
le
croit
Jean-Jacques
Rousseau,
pour
que
finalement
naisse
une
véritable
amitié,
voire
un
amour.
Cette
quête
se
marie
à
une
nature
luxuriante.
Cette
dernière
incite
aux
rapprochements
comme
le
fleuve
qui
épouse
les
berges
en
provoquant
des
mouvements
qui
transforment
tout
sur
son
passage.
Encore
faut-il
avoir
l'humilité
de
se
laisser
transporter
pour
connaître
des
cieux
plus
propices
au
partage
des
sentiments.
Il
faut
être
comme
une
pâte
à
modeler
qui
se
travaille
aisément.
C'est
beau,
c'est
généreux,
C'est
aussi
dans
la
tendance
du
Nouvel
Âge.
Le
roman
vibre
comme
une
musique
de
chambre
qui
invite
au
recueillement,
au
silence
et
qui
suscite,
finalement,
l'embrasement
des
âmes
dans
une
apothéose
des
plus
lumineuses.
L'écriture
poétique,
voire
trop
lyrique
par
moments,
soutient
des
images
somptueuses,
qui
illustrent
les
feux
de
l'amour
que
l'on
active
habituellement
pour
une
femme.
Bref,
c'est,
au
final,
une
orientation
sexuelle
qui
se
précise.
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