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Mouawad,
Wajdi.
Anima
.
Éd.
Leméac,
2012,
395
p.
Nous
scandalisons
les
animaux
Pour
ce
roman,
Wajdi
Mouawab
a
repris
la
structure
de
Visage
retrouvé,
son
précédent
roman.
Même
ce
titre
aurait
pu
servir
pour
définir
la
quête
de
Wahhch
Debch,
le
protagoniste
d'Anima,
un
Montréalais
d'adoption.
C'est
le
même
souffle
(anima)
qui
pousse
l'homme
à
adapter
le
conscient
à
l'inconscient
camouflé
sous
les
images
onirologique.
En
somme,
l'auteur
tente
de
répondre
à
une
question
fondamentale
:
comment
se
fait-il
que
je
suis
ce
que
je
suis
?
Mais,
surtout,
comment
puis-je
me
libérer
d'un
formatage
indésirable
?
C'est
ce
à
quoi
le
héros
s'applique
à
découvrir.
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Sa
démarche
s'enclenche
avec
le
meurtre
sadique
de
sa
femme
commis
par
Welson
Wolf
Rooney.
Le
héros
se
jure
de
trouver
ce
Mohawk
pour
ne
pas
se
sentir
coupable
de
cet
assassinat
gratuit.
Sa
quête
le
conduit
à
Kahnawake.
Mais
dans
une
réserve
indienne,
on
décourage
les
initiatives
des
blancs.
Eux-mêmes,
les
Indiens,
veulent
sa
peau
comme
délateur
de
leurs
activités
illégales.
Ils
lui
conseillent
plutôt
de
poursuivre
Rooney
jusqu'aux
États-Unis,
où
il
ira
sûrement
se
cacher
chez
sa
sœur
pour
échapper
à
la
SQ.
C'est
la
traversée
du
continent
qui
débute.
Un
road
novel
qui
dévie
de
son
parcours
quand
l'assassin
connaît
une
mort
tragique.
Wahhch
change
alors
de
cap
pour
la
Californie,
où
habite
maintenant
son
père
adoptif.
Ce
canevas
cache
une
quête
éperdue
de
ses
racines
libanaises
en
s'informant
auprès
de
compatriotes
exilés
aux
États-Unis.
Il
se
rappelle
qu'il
a
été
laissé
comme
mort
et
jeté
dans
une
fosse
avec
des
chevaux
après
une
fusillade
sauvage
commandée
par
celui-là
même
qui
l'a
sauvé
in
extremis.
Le
héros
ne
pouvait
qu'être
stigmatisé
par
autant
de
barbarie.
Barbarie
qui
ne
peut
échapper
à
l'imputabilité.
De
là
à
ce
que
Wahhch
Debch
se
donne
le
rôle
de
justicier,
il
y
a
un
seuil
facile
à
franchir.
Se
laissera-t-il
emporter
par
le
traumatisme
qui
a
marqué
sa
jeunesse
?
L'auteur
a
brossé
un
tableau
très
sombre
de
la
société.
Une
société
qui
se
prête
à
la
monstruosité,
comme
l'a
aussi
illustré
Jean
Barbe
dans
Comment
devenir
un
monstre.
Les
lecteurs
sensibles
ont
intérêt
à
contourner
cette
œuvre
aucunement
brodée
à
l'aiguille.
C'est
plutôt
taillé
avec
le
couteau
de
Rambo.
Et
le
couteau
vole
bas.
Même
si
le
sang
teint
presque
toutes
les
pages,
il
reste
qu'il
s'agit
d'un
roman
des
plus
achevé,
qui
prouve
que
nul
n'est
à
l'abri
d'acte
irrémédiable.
Ce
sont
les
animaux
qui
ont
la
mission
d'en
faire
la
narration.
Il
ne
s'agit
pas
d'un
bestiaire.
La
gent
poilue
ou
ailée
se
contente
d'observer
les
faits
et
gestes
des
humains,
voire
de
protéger
le
héros
contre
ceux
qui
le
prennent
à
partie.
Même
un
chien
monstrueux
l'accompagne
dans
son
périple,
un
périple
qui
le
renseigne
sur
notre
caractère
primaire.
Tous
ces
animaux
sont
malheureux
de
le
constater.
En
fait,
ils
sont
la
bonne
conscience
d'un
héros
en
quête
du
bonheur
dans
un
monde
à
la
remorque
de
ses
pulsions
de
mort.
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