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Élie,
Normande.
Autopsie
d'un
cri.
Éd.
Des
Glanures,
1999,
134
p.
Notre
misérable
condition
humaine
Autopsie
d'un
cri
est
un
recueil
de
18
nouvelles
traçant
le
parcours
d'un
quotidien
que
l'on
connaît
bien.
On
rencontre
une
quinquagénaire
qui
découvre
enfin
l'orgasme
avec
un
amant,
des
gens
qui
fréquentent
les
bars,
des
enfants
malades,
une
amoureuse
déçue,
une
vieille
abandonnée,
un
patron
qui
baise
sa
secrétaire,
un
homme
laid,
une
obèse...
Bref,
un
portrait
d'une
société
en
mal
de
bonheur.
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Comme
le
titre
l'indique,
l'auteure
fait
l'autopsie
des
cris
de
la
vie.
D'où
viennent-ils?
C'est
déjà
précisé
en
bonne
partie
dans
l'introduction.
Ces
nouvelles
n'apporteront
pas
la
sérénité
aux
désespérés
de
l'humanité.
Au
contraire,
elles
fournissent
l'eau
aux
moulins
de
ceux
qui
examinent
notre
planète
à
travers
le
filtre
du
malheur.
Comme
L'Homme
révolté
de
Camus,
il
ne
leur
reste
qu'à
crier
justice
devant
le
mal
qui
semble
triompher
dans
tous
les
continents.
Normande
Élie
joint
sa
voix
à
ceux
qui
le
dénoncent.
Le
mal
est
bien
incarné
dans
son
oeuvre.
Ce
sont
les
enfants
qui
délaissent
leurs
vieux
parents,
c'est
le
macho
qui
méprise
la
femme,
c'est
la
maladie
qui
emporte
de
jeunes
enfants,
ce
sont
des
parents
qui
font
payer
le
prix
de
leur
divorce
à
leurs
enfants,
c'est
la
méchanceté
consciente
ou
inconsciente
des
uns
qui
précipitent
les
autres
dans
la
mort.
Ces
nouvelles
sont
habilement
écrites.
Les
thèses
de
départ
enclenchent
les
bonnes
antithèses,
mais
malheureusement
l'auteure
a
négligé
ses
synthèses.
Au
lieu
d'amener
une
chute
originale
et
inattendue,
elle
termine
la
plupart
de
ses
histoires
en
projetant
les
héros
dans
la
mort.
L'un
se
fait
renverser
par
une
voiture
en
traversant
la
rue,
l'autre
est
victime
d'un
meurtre
gratuit.
Le
choix
d'une
fin
abrupte
et
facile
enlève
de
l'intérêt
à
cette
oeuvre
valable
malgré
le
traitement
peu
innovateur
du
sujet.
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