Vigneault,
Guillaume
Carnets
de
naufrage.
Éd.
du
Boréal,
2000,
268
p.
L'Échec
amoureux
chez
les
jeunes
Grosse
mode
au
Québec
:
l'auteur
qui
en
est
à
ses
premières
armes
raconte
son
premier
échec
amoureux.
Évidemment,
c'est
un
Montréalais
cynique
qui
habite
le
Plateau
Mont-Royal,
qui
boit
comme
un
trou,
qui
baise
comme
un
fou.
Et
voilà,
c'est
tout.
On
comble
le
vide
de
son
existence
comme
on
peut.
Le
sarcasme
me
va
comme
un
gant.
Mais
quand
on
écrit,
il
faut
bien
commencer
quelque
part.
Quelle
bonne
thérapie
que
de
narrer
son
désarroi
à
l'aube
de
sa
vie
adulte,
surtout
si
la
vingtaine
s'est
soldée
par
un
échec
amoureux
!
Quand
la
caisse
de
24
ne
suffit
pas
à
combler
son
manque
d'identité
et
de
principes,
il
reste
la
fuite,
surtout,
en
Amérique
du
Sud.
Y
trouve-t-on
toujours
le
guide
qui
indiquera,
comme
aux
mages,
l'étoile
à
suivre?
C'est
le
pattern
suivi
ad
nauseam
par
les
jeunes
auteurs.
Pour
rendre
leurs
héros
sympathiques,
parce
qu'on
aurait
plutôt
envie
de
leur
donner
des
baffes,
ils
leur
attribuent
des
dons
qu'ils
exploitent
avec
brio
comme
l'écriture,
la
peinture,
la
musique.
Mais
leur
meilleur
violon
d'Ingres
reste
le
farniente.
Les
Carnets
de
naufrage
de
Guillaume
Vigneault
répond
parfaitement
à
ces
caractéristiques.
Les
oeuvres
de
jeunesse
ne
sont
pas
nécessairement
ratées.
Elles
sont
intéressantes
pour
comprendre
l'âme
de
la
génération
X,
c'est-à-dire
une
génération
qui
trouve
difficilement
le
vent
pour
ne
pas
faire
naufrage.
Si
l'originalité
n'est
pas
au
rendez-vous,
il
faut
reconnaître
que
Guillaume
Vigneault
est
un
excellent
conteur,
qui
maîtrise
déjà
l'art
d'écrire.
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