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Hébert,
Bruno.
Ce
n'est
pas
moi,
je
le
jure.
Éd.
du
Boréal,
1997,
196
p.
Comportement
pathologique
d'un
enfant
Les
enfants
réagissent
au
monde
des
adultes
plus
qu'on
ne
le
croit.
Ils
accumulent
les
renseignements
venant
de
leur
part,
puis
les
ordonnent
pour
la
compréhension
du
monde
dans
lequel
ils
vivent.
Dans
ce
contexte,
le
mensonge
apparaît
pire
qu'un
crime.
Rien
de
plus
faux
l'adage
qui
dit
:
"
C'est
juste
un
enfant.
"
Dans
Ce
n'est
pas
moi,
je
le
jure,
Bruno
Hébert
en
fournit
une
preuve
éloquente.
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Léon
Doré
est
le
héros
de
ce
roman.
C'est
un
garçon
de
dix
ans
de
la
Montérégie
dont
les
parents
viennent
de
se
séparer.
Cet
avènement
semble
être
la
goutte
d'eau
qui
le
fait
basculer
dans
un
monde
parallèle.
Son
comportement
se
transforme
du
jour
au
lendemain,
d'autant
plus
que
la
séparation
de
ses
parents
survient
pendant
les
vacances
scolaires.
Léon
a
donc
tout
le
temps
voulu
pour
exprimer
sa
frustration
en
commettant
des
actes
répréhensibles,
tels
le
vandalisme
et
le
vol.
Avec
une
petite
camarade
d'origine
espagnole,
battue
par
son
oncle,
il
organise
un
coup
fumeux
qui
oblige
le
père
à
s'en
remettre
aux
experts
pour
aider
son
fils.
En
somme,
le
héros,
devenu
adulte,
parcourt
les
dédales
du
monde
intérieur
qui
était
le
sien
à
l'été
de
1968.
En
se
glissant
le
plus
possible
dans
la
peau
de
ses
dix
ans,
il
illustre
le
comportement
pathologique
conséquent
à
ses
blessures.
La
difficulté
de
se
voir
apprécié
par
autrui
s'est
dégénérée
en
une
délinquance,
à
laquelle
les
enfants,
même
dit
normaux,
s'adonnent
parfois
bien
inconsciemment.
Le
narrateur
révèle
cet
univers
qui,
à
cause
de
sa
démence,
baigne
dans
une
atmosphère
presque
fantastique.
Derrière
la
maladie
du
jeune
Léon
se
profile
quand
même
le
monde
merveilleux
de
l'enfance
que
l'auteur
exploite
en
rapportant
ses
faits
et
gestes
qui
sont
parfois
d'une
drôlerie
irrésistible.
Ce
sujet
délicat
est
rarement
abordé
dans
la
littérature.
Bruno
Hébert
réussit
l'exploit
de
le
traiter
avec
brio
sans
porter
d'accusation.
On
sort
de
cette
lecture
plus
au
fait
de
ce
que
peuvent
vivre
les
enfants.
C'est
d'autant
plus
intéressant
que
l'écriture
est
envoûtante.
Elle
séduit
par
ses
trouvailles
métaphoriques
tout
en
évitant
l'esbroufe.
Bref,
c'est
un
roman
captivant
qui
rappelle
Denis
Thériault
dans
L'Iguane
et
Howard
Buten
dans
Quand
j'avais
cinq
ans,
je
m'ai
tué.
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