Ce
canevas
entrelace
la
maladie
de
Sandrine,
la
sexualité
de
son
médecin
traitant
et
l'actualité.
Tous
les
événements
récents
trouvent
une
voie
dans
ce
roman.
Et
l'auteur
y
consacre
un
commentaire
appuyé
qu'il
joint
au
récit
d'une
mort
appréhendée.
Il
porte
un
regard
lucide
sur
ce
que
l'on
vit
en
dehors
de
notre
destinée
personnelle.
Il
enrichit
sa
réflexion
en
faisant
appel
à
l'expérience
de
collègues
écrivains
afin
de
brosser
un
tableau
de
l'impact
de
tout
ce
qui
compose
le
quotidien
comme
la
musique
pop
ou
les
Olympiques.
Cette
technique
romanesque
rapproche
le
roman
de
l'essai,
un
essai
qui
embrase
tous
les
centres
d'intérêts
de
nos
sociétés.
En
fait,
Bertrand
Laverdure
s'en
prend
aux
fausses
interprétations
de
la
soi-disant
réalité
avec
laquelle
on
doit
composer.
Il
faut
aller
au-delà
des
apparences
pour
saisir
ce
qui
s'y
camoufle.
C'est
une
invitation
à
réfléchir
le
plus
profondément
possible
sur
les
enjeux
sociaux.
Malgré
ces
détours
pas
toujours
convaincants,
l'auteur
ne
perd
pas
de
vue
que
le
savoir
n'aplanit
pas
toutes
les
rugosités.
La
mort
reste
une
donne
qui
embête
encore
ceux
qui
méditent
sur
le
sens
de
la
finitude.
Quand
Sandrine
meurt,
Tirésias
ne
peut
l'endosser.
La
science
balbutie
encore
après
des
siècles
de
recherche
pour
sauver
surtout
les
enfants
de
l'inéluctable.
C'est
un
beau
roman
issu
d'une
plume
magistrale
qui
puise
son
encre
dans
le
créneau
de
la
poésie.
Mais
il
reste
que
le
parcours
romanesque
imite
celui
d'une
route
en
réfection
encombrée
de
cônes
orange
qui
obligent
les
automobilistes
à
des
détours
gênants.
La
lecture
de
l'œuvre
exige
de
la
patience
si
l'on
veut
suivre
l'auteur
sur
l'autoroute
qu'il
a
empruntée.
|