Trottier,
Benoît.
Des
nouvelles
de
Pickton
Vale
.
Éd.
Québec
Amérique,
2008,
152
p.
Ciel
variable
Le
titre
accroche,
car
les
archives
toponymiques
de
la
mémoire
renvoient
à
la
municipalité
d’Acton
Vale
en
Estrie.
Mais
il
s’agit
plutôt
d’une
localité
fictive,
où
Agathe
Alary
tient
un
bed
and
breakfast
au
16,
rue
des
Cèdres.
Dans
le
confort
de
la
chambre
décorée
amoureusement
d’une
couette
et
de
tentures
vertes,
cette
veuve
espère
accueillir
un
jour
le
voyageur
assez
entreprenant
pour
oser
combler
son
manque
d’affection.
Malheureusement,
l’optimisme
de
la
chasseresse
se
dessèche
à
la
vue
du
premier
couple
de
la
saison
à
se
présenter.
Ce
sont
des
concubins
homosexuels,
effrayés
par
la
tempête
de
neige,
qui
franchissent
le
seuil
de
son
gîte.
Cette
première
nouvelle
est
la
génitrice
de
toutes
les
autres.
En
fait,
le
recueil
est
consacré
aux
membres
de
la
famille
Alary.
Le
père
est
décédé,
mais
la
vie
continue.
Chacun
tente
de
prendre
le
train
du
bonheur.
Un
bonheur
simple,
mais
qui
exige,
de
la
part
des
enfants
d’Agathe,
qu’ils
quittent
le
toit
familial
pour
échapper
à
son
obsession
de
la
perfection.
Heureusement,
sur
leur
route
convergent
les
sauveurs
honnêtes,
qui
leur
offrent
l’occasion
de
matérialiser
leurs
rêves.
Chaque
nouvelle
est
coiffée
d’un
titre
emprunté
à
la
gamme
des
crayons
Prismacolor.
La
première,
intitulé
Le
Vert,
donne
le
ton
au
recueil.
C’est
la
couleur
de
l’espérance.
L’espérance
de
ne
plus
vivre
en
transit
en
réalisant
le
petit
quelque
chose
qui
rend
heureux.
Les
choix
chromatiques
vont
de
pair
avec
les
prévisions
météorologiques
pour
créer
l’ambiance
recherchée.
Quoi
de
mieux
que
la
neige
pour
obliger
les
protagonistes
à
peaufiner
le
saut
qui
les
plongera
dans
leur
nouvelle
destinée
!
La
technique
s’insère
harmonieusement
aux
nouvelles,
dont
les
suspenses
aboutissent
à
des
dénouements
décoiffants.
Le
tout
s’enchaîne
comme
dans
un
roman,
soutenu
par
une
écriture
délestée
de
toute
fioriture
pour
emballer
ce
présent
tout
simple,
bien
ciselé,
bien
ficelé,
mais
entachée
par
de
longues
phrases
mal
étayées
par
la
ponctuation.
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