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Favreau,
Marc.
Esstradinairement
vautre.
Éd.
de
l'Aurore,
1974,
147
p.
Résumé
humoristique
de
la
condition
humaine
Sur
scène,
avec
son
costume
de
clown
rappelant
l'accoutrement
des
sans-abri,
Marc
Favreau,
alias
Sol,
se
penche
depuis
plus
de
trente
ans
sur
le
sort
de
l'humanité
souffrante.
Ses
monologues
humoristiques
couvrent
le
champ
de
toute
l'activité
humaine.
L'auteur
lance
ses
divagations
sémantiques
dans
des
tirades
joyeuses
pour
éviter
de
susciter
la
pitié.
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Voici
un
exemple
de
l'exploitation
intelligente
de
la
langue
qui
divertit
tout
en
incitant
à
la
réflexion.
Trompez
sonnettes.
Cherchez
les
contrepèteries,
les
contre-sens
et
les
néologismes
créés
par
Sol,
marié,
dit-on,
à
Solange.
Leur
solage
a
donné
plein
de
petits
sous-Sols.
(N.B.
Marc
Favreau
ne
ponctue
pas
ses
textes.)
Mes
dents
et
mes
yeux,
mes
chers
électrons,
Je
ne
suis
pas
là
pour
vous
faire
des
pommettes,
la
lutte
est
serrée,
elle
étouffe.
Nous
avons
des
adversailles
de
terre
et
si
l'heure
est
grave,
la
nôtre
aussi.
Écoutez-les,
mes
dents
et
mes
yeux,
nos
adversailles,
qu'est-ce
qu'ils
vont
vous
dire?
Ils
vont
vous
dire
que
tout
va
bien.
Tout
va
bien?
Eh
bien
non,
ils
sont
dans
l'horreur,
tout
va
mal,
tout
va
très
énormément
mal.
Y
a
qu'à
visionner
les
horriblifiques
malheurs
qui
nous
varicellent
de
toutes
parts.
C'est
horriblifique!
La
confiture
est
de
moins
en
moins
économique,
le
produit
national
est
de
plus
en
plus
brut.
Et
ils
disent
que
ça
va
bien.
Et
quand
ils
ne
savent
plus
quoi
dire,
ils
s'excusent
bien
sûr.
Le
garnement
a
jamais
eu
d'autres
paternatives.
C'est
la
bourse
ou
la
vis.
Quand
la
vis
a
la
mine
basse,
qu'est-ce
qu'ils
font?
Ils
serrent
la
vis.
Et
le
résultat?
Je
vous
le
demande.
Le
gamin
d'œuvre
n'a
plus
d'ouvrage.
Bien
sûr,
il
y
a
l'assurance
chaumière.
Quand
ils
desserrent
la
vis,
la
bourse
se
remplit.
Tout
le
monde
dépensouille
comme
des
fous
comme
s'il
y
avait
le
feu.
Et
ça
donne
l'inflammation.
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