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Beaudoin,
Myriam.
Hassada.
É
d.
Leméac,
2006,
197
p.
Les
Hassidim
de
Montréal
Hassada
de
Myriam
Beaudoin
aborde
un
sujet
pointu
d'autant
plus
que
le
raid
d'Israël
au
Liban
en
2006
a
soulevé
l'indignation
des
observateurs
de
la
scène
internationale.
Avec
délicatesse,
l'auteure
pénètre
le
monde
des
Hassidim
de
Montréal,
des
juifs
fervents
qui
attirent
l'attention
des
goyim
(non
juifs)
par
leur
accoutrement.
C'est
à
l'ombre
des
arbres
centenaires
d'Outremont
qu'ils
appliquent
scrupuleusement
les
lois
de
la
Torah,
décriées
récemment
par
les
médias
qui
s'offusquaient
que
leurs
écoles
aillent
à
l'encontre
des
normes
du
ministère
de
l'Éducation.
On
embauche
quand
même
des
non
juives
pour
faire
apprendre
le
français
aux
jeunes
du
primaire
uniquement.
Après
douze
ans,
on
enseigne
aux
filles
à
devenir
des
épouses
modèles.
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C'est
dans
ce
contexte
que
l'héroïne
rend
compte
de
son
travail
d'enseignante
obligée
de
se
vêtir
en
excluant
"
les
blouses
sans
manches,
les
jupes
au-dessus
du
genou,
les
pantalons,
les
tissus
qui
brillent,
les
coupes
ajustées
".
Sans
compter
les
consignes
formelles
qui
lui
interdisent
de
discuter
en
classe
de
l'amour,
des
médias,
des
films,
des
chanteurs…
En
s'adaptant
à
cette
communauté
repliée
sur
elle-même
comme
les
amiches,
elle
réussit
à
se
faire
aimer
de
ses
élèves,
et
en
particulier
d'Hassada.
Ce
roman
raconte
l'histoire
de
leur
amitié,
interdite
par
la
religion.
Apparaît
également
en
croisé
l'aventure
d'une
femme
mariée
à
un
homme
choisi,
selon
les
normes
hassidiques,
par
la
communauté.
Son
cœur
palpite
quand
elle
rencontre
un
immigrant
polonais
qui
occupe
l'emploi
de
commis
dans
une
épicerie.
Rencontre
fortuite
qui
se
poursuit
dans
une
ruelle.
Somme
toute,
on
sent
que
le
choc
culturel
peut
s'amenuiser,
surtout
si
l'on
considère
l'intérêt
des
élèves
pour
les
livres
apportés
par
leur
institutrice
de
la
bibliothèque
publique
où
elles
ne
peuvent
aller.
En
alternant
le
je
et
le
il,
l'auteure
conjugue
amour
et
amitié
sans
provoquer
les
susceptibilités.
Dans
une
écriture
hachurée
à
l'instar
des
paroles
des
chansons
rap,
elle
décrit,
avec
une
économie
de
mots
et
beaucoup
d'objectivité,
le
hassidisme
au
féminin
comme
Éliette
Abécassis
l'avait
fait
dans
La
Répudiée.
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