Dominique,
Jean
J.
La
Célestine
.
Éd.
du
Remue-ménage,
2007,
319
p.
L'Ancêtre
cubaine
d'une
famille
haïtienne
Jan
J.
Dominique
est
arrivée
à
Montréal
en
2003.
Son
roman
est
une
réédition
de
Inventer
la
Célestine,
publié
en
l'an
2000
par
les
Éditions
Les
Antilles
de
Port-au-Prince.
Cette
œuvre
fait
ressortir
le
sort
de
la
femme
haïtienne
depuis
1895.
Au
gré
des
événements,
les
personnages
ont
été
ballottés
entre
Haïti,
Cuba
et
la
République
dominicaine.
Pour
circonscrire
leurs
périples,
l'auteure
s'en
tient
à
la
généalogie
d'une
famille,
dont
l'héroïne
tente
de
retracer
la
filiation
jusqu'à
l'ancêtre
Célestine,
une
esclave
haïtienne
qui
a
suivi
son
maître
à
Cuba
au
XIXe
siècle.
Ce
sont
les
conflits
politiques
qui
servent
de
toile
de
fond
au
roman.
Marquées
par
ces
perturbations,
les
femmes
ont
accompagné
les
hommes
de
qui
elles
dépendaient
aux
quatre
coins
des
Antilles.
Ces
mouvements
de
masse
suscités
par
l'esclavage
et
le
despotisme
des
politiciens
ont
brouillé
la
piste
de
leurs
origines,
en
particulier
celle
de
la
Loca
que
Micheline
veut
préciser
avant
d'en
tirer
un
roman.
Dans
la
foulée
de
la
démission
prochaine
de
Duvalier,
sa
recherche
risque
d'être
compromise
à
cause
des
dangers
que
représentent
les
déplacements
exigés
pour
atteindre
son
objectif.
En
fait,
Jan
J.
Dominique
décrit
la
création
douloureuse
d'une
œuvre
dont
l'héroïne
ne
parvient
pas
à
fixer
les
angles
qui
la
supporteront.
Doit-elle
recourir
uniquement
à
un
matériel
vérifiable
comme
pour
un
essai
ou
doit-elle
se
laisser
guider
par
les
licences
qu'autorise
l'art
romanesque
?
Le
dilemme
est
de
taille.
Pour
le
résoudre,
elle
consulte
Pierre,
un
poète
dont
les
ancêtres
appartiennent
justement
à
la
lignée
qu'elle
tente
d'établir.
Rien
de
pire
que
de
faire
confiance
à
un
écrivain
quand
on
veut
le
devenir
soi-même.
La
rivalité
ne
manque
pas
de
se
pointer
le
nez
malgré
l'attrait
éprouvé
par
ce
célibataire
pour
la
romancière.
Il
va
même
lui
couper
l'herbe
sous
le
pied
en
traitant
lui-même
le
sujet
qu'elle
vient
de
lui
soumettre.
À
travers
ces
deux
personnages,
Jan
J.
Dominique
souligne
les
différents
points
de
vue
que
l'on
peut
adopter
pour
écrire
une
œuvre
de
fiction.
Cet
aspect
professionnel
encadre
plus
ou
moins
bien
le
portrait
de
la
gent
haïtienne
peint
par
Jan
J.
Dominique.
Au
milieu
de
cet
univers
féminin,
l'homme
apparaît
plutôt
comme
un
être
retors.
Pierre
se
signale
par
sa
fatuité,
et
le
mari
de
Micheline
est
un
faible
qui
la
trompe.
Elle
ferme
les
yeux
sur
sa
trahison,
perpétuant
ainsi
le
drame
que
porte
en
elle
la
femme
haïtienne,
surtout
si
elle
est
cubaine
de
souche.
Cette
dernière
doit
alors
affronter
le
racisme
de
la
pâleur
de
la
peau.
Malheureusement,
la
prolixité
de
cette
épopée
suscite
l'ennui,
sans
compter
la
lourdeur
de
l'écriture,
entachée
d'erreurs
grammaticales,
qui
s'ajoute
à
ce
désagrément.
Le
roman
tourne
en
rond
autour
d'un
projet
littéraire.
La
thématique
abordée
suit
la
voie
lisse
d'une
narration
qui
se
concentre
de
manière
redondante
sur
les
larmes
et
les
crises
de
nerf
d'une
auteure
en
herbe.
Le
Livre
d'Emma
de
Marie-Célie
Agnant
présente
une
variation
beaucoup
plus
percutante
du
même
sujet.
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