Robitaille,
Renée.
La
Désilet
s'est
fait
engrosser
par
un
lièvre.
Éd.
Planète
rebelle,
2005,
92
p.
Sur
la
maternité
Née
en
1975
en
Abitibi,
Renée
Robitaille
est
la
mère
de
deux
garçons.
Enceinte,
elle
a
cherché
à
connaître
la
mythologie
entourant
les
mystères
de
l'enfantement
auprès
de
ses
grands-mères
et
des
sages-femmes.
À
travers
ses
contes,
elle
exploite
leurs
souvenirs
pour
exorciser
les
peurs
qu'alimentaient
jadis
les
femmes
du
fond
de
leur
cuisine.
Rien
de
mieux
que
sauvegarder
sa
sérénité
en
donnant
à
ses
craintes
une
perspective
qui
rappelle
que
les
souffrances
de
l'accouchement
sont
précédées
des
plaisirs
de
l'amour.
Le
curé
l'a
bien
compris.
La
fécondité
passe
par
sa
bénédiction.
Ainsi
voit-il
son
village
profiter
des
largesses
divines
qu'il
soutient
d'un
fécond
apostolat.
Renée
Robitaille
fait
vivre
son
petit
monde
sous
de
bons
auspices.
Outre
le
curé,
elle
confie
aussi
les
villageois
à
la
bienveillance
de
Mémère
Minoune,
dont
le
grimoire
consigne
les
conditions
propices
à
la
natalité.
Son
recueil
précise,
sous
le
signe
de
l'humour,
l'esprit
qui
présidait
à
la
procréation.
Malgré
le
caractère
folichon
de
l'œuvre,
l'écriture
n'emprunte
en
rien
à
la
grossièreté.
Le
niveau
de
langue
se
pare
de
voiles
qui
respectent
les
actes
que
la
nature
impose
à
l'humanité.
En
fait,
La
Désilet
s'est
fait
engrosser
par
un
lièvre
est
un
hommage
à
la
vie.
Par
contre,
il
s'en
dégage
une
impression
d'inachèvement.
Et
comme
chaque
conte
décrit
inlassablement
les
gestes
afférents
à
la
maternité,
la
lassitude
s'installe
rapidement.
Bref,
ce
recueil,
quoique
intéressant,
ne
couvre
pas
autant
de
terrain
que
ceux
que
Fred
Pellerin
a
consacrés
aux
villageois
de
St-Élie-de-Caxton.
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