Chapin,
Laurent
L'Affaire
Trystero.
Éd.
Hurtubise,
2009,
184
p.
Les
Étudiantes
asiatiques
de
Calgary
L’université
de
Calgary
n’est
pas
l’oasis
idéale
du
haut
savoir
que
dispensent
des
professeurs
chevronnés.
Les
étudiantes
asiatiques
le
réalisent
à
leurs
dépens
quand
elles
disparaissent
sans
inquiéter
qui
que
ce
soit.
Sont-elles
victimes
de
crimes
parfaits
ou
embrigadées
dans
des
réseaux
de
prostitution
?
La
question
est
soulevée
quand
on
découvre
le
corps
du
professeur
de
littérature
médiévale
anglaise
sous
un
buisson
du
campus.
On
lui
a
substitué
les
amygdales
par
son
organe
génital.
Autant
de
sadisme
perd
les
enquêteurs
en
conjectures
avant
qu’un
proxénète
et
son
acolyte
subissent
le
même
sort.
Leur
attention
est
alors
détournée
vers
les
gourgandines
aux
yeux
bridés,
qui
délaissent
leur
mission
humanitaire
au
profit
de
la
campagne
à
l’instar
des
victimes
inhumées
à
la
ferme
de
Robert
Picton
en
Colombie-Britannique.
Au-dessus
de
toute
impunité,
le
discret
professeur
ne
servait-il
pas
tout
de
même
de
courroie
de
transmission
aux
convoyages
des
étudiantes
de
la
salle
de
cours
aux
lupanars
ou
aux
bars
de
strip-teaseuses
?
Mais
qui
avait
orchestré
cette
affaire
?
Serait-ce
Trystero,
le
pseudonyme
d’un
psychopathe
tiré
d’un
poème
du
Moyen
Âge
écrit
par
Richard
Wharfinger
?
Autant
de
questions
qui
créent
le
suspense
de
ce
polar
écrit
à
toute
vapeur.
Quelle
déception
!
Pourtant
l’auteur
a
bien
profilé
la
personnalité
de
ses
personnages
tout
en
tenant
le
lecteur
en
haleine,
mais
le
dilemme
reste
entier.
Il
ne
s’agit
pas
d’un
dénouement
ouvert
en
attente
d’une
suite.
C’est
une
œuvre
plutôt
bâclée
sous
un
vernis
culturel.
À
l’instar
de
Jacques
Côté
dans
le
Rouge
idéal,
Laurent
Chabin
a
exploité
la
poésie
d’où
il
a
tiré
le
rituel
macabre
de
son
polar.
Cette
toile
de
fond
ne
parvient
pas
à
maquiller
les
carences
pas
plus
que
le
recours
à
la
polyphonie
n’enrichit
la
narration.
Bref,
ça
demeure
en
deçà
des
attentes
d’un
lecteur
quelque
peu
exigeant.
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