Houde,
Maxime.
La
Mort
dans
l'âme.
Éd.
Alire,
2002,
275
p.
Montréalaises
assassinées
en
série
Le
Montréal
des
années
40
est
surtout
renommé
pour
son
quartier
glauque,
désigné
sous
le
nom
de
Red
Light,
où
foisonnent
les
lupanars
que
l'on
repère
facilement
grâce
à
l'ampoule
rouge
allumée
à
leur
porte.
Les
travailleuses
du
sexe
y
exercent
leur
métier
dans
un
environnement
plus
sécuritaire
que
celui
d'aujourd'hui.
Parmi
elles
se
retrouve
Fleurette,
l'amie
de
Stan
Coveleski,
un
détective
privé
qui
l'a
choisie
comme
confidente.
C'est
lors
d'une
perquisition
dans
une
maison
close
que
cet
ancien
policier
rencontre
Frank
DeVries,
un
collègue
devenu
chef
enquêteur
pour
la
Police
municipale
de
Montréal.
Ce
dernier
profite
de
l'occasion
pour
lui
demander
de
reprendre
du
service
afin
de
l'appuyer
dans
son
enquête
entourant
l'assassinat
en
série
de
femmes
abusées
sexuellement
avant
de
connaître
la
mort.
Stan
refuse
catégoriquement
cette
offre
jusqu'à
ce
que
Fleurette
devienne
elle
aussi
la
proie
du
désaxé
qui
s'en
prend
à
ses
victimes
selon
un
rituel
quasi
religieux.
Les
deux
anciens
camarades
unissent
donc
leurs
efforts
pour
mettre
le
grappin
sur
ce
tueur
en
série,
affecté
sans
doute
d'un
déséquilibre
mental
issu
de
l'enfance.
Les
suspects,
répondant
à
ce
profil
suite
aux
examens
des
psychiatres
de
l'hôpital
St-Jean-de-Dieu
(aujourd'hui
Louis-Hippolyte-Lafontaine),
paradent
dans
le
bureau
de
DeVries,
dont
les
méthodes
sont
souvent
contestées
par
ses
subalternes.
Faisant
fi
des
critiques,
il
continue
d'agir
avec
brusquerie
en
fonction
de
ses
intuitions
qui,
d'ailleurs,
ne
le
trompent
jamais.
À
cause
de
l'élection
municipale
prévue
pour
le
mois
de
novembre,
il
sent
une
pression
énorme
s'exercer
sur
ses
épaules
pour
qu'il
passe
rapidement
les
menottes
au
meurtrier,
lequel
rappelle
Jason
dans
Vendredi
13.
Peu
importe
les
preuves,
il
faut
un
coupable
pour
rassurer
la
population,
surtout
féminine.
Rien
de
mieux
alors
que
d'en
fabriquer
un,
surtout
quand
des
magouilleurs,
à
qui
profiterait
la
condamnation,
font
miroiter
des
sommes
d'argent
importantes.
Un
volet
amoureux
ajoute
de
la
profondeur
à
ce
roman
policier.
Stan
Coveleski
vient
de
se
séparer
de
Kathryn
au
moment
de
l'enquête.
Même
s'il
a
trouvé
une
suppléante
en
la
personne
de
Fleurette,
il
espère
le
retour
de
sa
femme
qui
travaille
au
Centre
Bell,
principale
entreprise
de
téléphonie
au
Canada.
La
mort
dans
l'âme,
il
la
poursuit
au
volant
de
sa
Studebaker
1947,
espérant
la
coincer
dans
un
lieu
favorable
à
la
réconciliation
malgré
la
gifle
qu'il
lui
a
administrée
suite
aux
pressions
découlant
de
son
métier
de
flic.
Ce
polar
conventionnel
plaira
aux
amateurs
du
genre,
et
le
dénouement
en
surprendra
plus
d'un.
L'auteur
garde
constamment
l'intérêt
en
menant
rondement
l'enquête,
qui
s'inscrit
habilement
dans
le
contexte
social
montréalais
de
1947.
En
somme,
une
oeuvre
qui
repose
sur
des
assises
solides,
mais
fissurées
par
quelques
anachronismes
au
niveau
des
institutions
inexistantes
à
l'époque.
Au
plan
littéraire,
la
facture
pourrait
déplaire.
On
croirait
lire
un
scénario
de
film
tellement
les
dialogues
accaparent
l'œuvre
par
ses
longueurs.
De
plus,
l'écriture,
quoique
efficace,
ressemble
à
celle
d'un
bon
élève.
Malgré
tout,
ce
polar
ne
dépare
pas
la
liste
des
bons
"
serial
killers
".
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