Côté,
Allen.
La
Société
du
campus
.
Éd.
VLB,
2008,
150
p.
Des
étudiants
de
l'université
de
Montréal
La
Société
du
campus
est
le
nom
du
nouveau
bar
d'une
université
de
Montréal.
Il
rassemble
les
étudiants
comme
l'église
rassemblait
jadis
les
paroissiens.
La
messe
a
été
remplacée
par
des
centuries.
De
quoi
s'agit-il
?
L'auteur
a
pris
pour
acquis
que
ce
mot
est
passé
dans
le
langage
vernaculaire.
Ça
semble,
selon
le
contexte,
être
synonyme
de
soûleries.
Peu
importe,
trois
des
quatre
principaux
personnages
travaillent
dans
cette
boîte.
C'est
autant
de
gagner
pour
payer
leurs
études.
Le
quatrième
se
farcit
des
hommes
fortunés
comme
escorte
de
luxe.
Ce
tableau
ne
répond
pas
à
l'image
classique
des
étudiants.
Heureusement,
Allen
Côté
n'exploite
pas
outre
mesure
cet
aspect
de
leur
vie,
pas
plus
que
l'implication
dans
leurs
études.
Par
contre,
il
insiste
sur
le
dynamisme
des
héros
pour
joindre
les
deux
bouts
et
pour
atteindre
les
buts
qu'ils
se
sont
fixés.
Les
protagonistes
sont
plutôt
engagés
dans
une
quête
de
valeurs
qui
devraient
les
rendre
heureux.
Mais
auparavant,
tous
doivent
régler
des
comptes
avec
le
passé,
principalement
avec
leurs
principaux
ennemis,
en
l'occurrence
les
parents.
Toujours
eux
!
Enfin,
les
rapprochements
établis,
ils
peuvent
songer
à
l'amour.
Le
fil
conducteur
du
roman
suit
Myriam.
Elle
a
un
demi-frère
fréquentant
la
même
université
qu'elle,
sans
connaître
le
lien
qui
les
unit.
C'est
la
mort
de
leur
mère
qui
fera
en
sorte
que
le
triste
dénouement
rangera
toutes
les
pièces
du
puzzle
pour
le
meilleur
des
mondes,
à
une
virgule
près.
La
mort
ressuscite
les
vies
étiolantes,
c'est
bien
connu.
Ce
roman
n'apporte
rien
à
la
littérature.
C'est
du
réchauffé
servi
avec
un
petit
goût
de
recette
de
grand'mère
et
un
soupçon
d'épices
en
vogue.
La
femme
qui
donne
son
enfant
en
adoption,
le
déshonneur,
la
belle-mère
exécrable,
les
frais
de
scolarité.
L'auteur
effleure
les
thèmes
qu'il
aborde
pour
consacrer
le
quart
de
l'œuvre
à
la
mort
de
Myrtille,
la
mère
de
Myriam
et
d'Émile.
L'écriture
de
ce
dernier
volet
contraste
avec
celle
qui
précède.
Elles
ne
portent
pas
la
même
empreinte.
La
première
manière
se
montre
plus
froide
au
sort
des
personnages
tandis
que
la
deuxième
se
fait
plus
sentimentale.
Différence
inexplicable
sans
l'apport
d'une
aide
à
la
rédaction
du
dénouement.
Le
plus
gênant
surgit
surtout
de
la
narration
polyphonique.
Les
JE
s'entrecroisent
sans
crier
gare
à
l'intérieur
d'un
même
chapitre.
Ils
ne
prennent
pas
le
relais
pour
donner
une
mise
en
perspective
de
ce
qui
précède,
mais
ils
continuent
tout
simplement
ce
qui
apparaît
comme
une
chronique
du
quotidien.
En
fait,
l'auteur
a
concocté
une
mixtion
infecte,
composée
de
relations
familiales
dans
un
contexte
universitaire.
|