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Poulin,
Jacques
La
Tournée
d'automne.
Éd.
Leméac,
1993,
208
p.
Un
amour
naissant
Un
vieux
bibliothécaire
ambulant
part
avec
son
bibliobus
pour
faire
la
tournée
des
villages
de
l'Est
du
Québec.
Il
emmène
avec
lui
une
Française
de
passage
à
Québec.
Évidemment,
on
imagine
ce
qui
s'amène
:
l'amour
du
héros
pour
cette
jeune
femme.
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Ce
road
novel
fait
très
guide
touristique
avec
les
haltes
qui
ont
toujours
lieu
dans
les
paradis
estivaux
de
la
région
de
Charlevoix.
Ces
villages
qui
longent
le
fleuve
ne
fournissent
qu'un
cadre
à
un
amour
naissant
que
l'auteur
entoure
de
beaucoup
de
pudeur.
Un
amour
qui
ressuscite
quand
même
le
vieil
homme
d'autant
plus
que
l'être
aimée
partage
sa
passion
de
la
lecture.
On
dirait
le
héros
de
Soie
d'Alessandro
Baricco,
qui
renaît
à
la
lecture
des
petites
missives
amoureuses
qu'il
reçoit.
L'écriture
est
très
éthérée.
C'est
un
défi
d'écrire
un
roman
qui
veut
faire
sentir
les
choses
au
lieu
de
les
souligner
à
l'encre
rouge.
Jacques
Poulin
est
un
spécialiste
du
genre.
Parfois
il
a
l'état
de
grâce
comme
dans
Volkwagon's
Blues.
Avec
La
Tournée
d'automne,
il
a
peint
un
portrait
moins
magique,
mais
tout
en
douceur
d'un
homme
lassé,
soutenu
par
son
amour
de
la
littérature.
Avec
l'arrivée
fortuite
de
Gabrielle,
sa
vie
se
transforme
en
amour
tout
court.
Le
message
est
clair
:
la
vie
a
un
sens
si
autrui
en
occupe
le
centre.
C'est
en
somme
très
romantique.
Cependant
ceux
qui
sont
fortement
marqués
par
la
testostérone
ne
s'identifieront
pas
à
ce
personnage
masculin,
caractérisé
par
la
douceur
de
l'androgynie.
Le
plus
grand
mérite
de
l'œuvre,
c'est
de
susciter
le
goût
pour
la
lecture
comme
l'avait
fait
Erri
De
Luca
dans
Trois
Chevaux.
Pour
y
arriver,
Jacques
Poulin
emprunte
la
voie
de
la
suggestivité
tandis
que
l'auteur
italien
est
plus
didactique.
Bref,
La
Tournée
d'automne
est
un
roman
minimaliste,
sans
lyrisme
et
intéressant
pour
les
âmes
sensibles
capables
de
décrypter
le
monde
secret
des
cœurs
et
des
esprits.
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