D’Amours,
Guy.
L’Attente.
Éd.
De
Courberon,
2008,
122
p.
Les
Attentes
du
Petit
Prince
La
routine
du
quotidien
tue.
Alexandre
Jardin
explique
dans
Fanfan
comment
s’y
prendre
pour
échapper
au
cercle
vicieux
de
la
répétition
d’un
temps
coulant
comme
un
long
fleuve
tranquille
exempt
de
la
crue
des
eaux
du
printemps.
La
monotonie
génère
l’angoisse
du
héros.
Contrairement
à
celui
de
Fanfan,
il
ne
force
pas
le
destin.
Il
a
choisi
l’attente
de
l’événement
salvateur
qui
comblera
le
manque.
Une
attente
porteuse
de
l’espérance
qui
le
soude
malgré
tout
à
la
vie.
Vaine
serait
sa
mort,
croit-il
en
considérant
les
enfants
qui
cherchent
eux
aussi
les
liens
les
unifiant
avec
bonheur
à
leur
destin
En
attendant
sa
pâque,
il
parcourt
la
ville,
où
les
scènes
auxquelles
il
assiste
creusent
son
spleen.
Même
ses
rapports
à
autrui
sont
entachés
de
carences.
Enfant,
il
attend
une
mère
qui
oublie
de
le
border.
Plus
vieux,
il
attend
le
retour
du
vélo
qu’il
s’est
fait
voler
et
le
sourire
de
la
belle
qu’il
désire.
Sa
vie
se
déroule
sous
le
signe
de
l’acte
manquant
à
l’instar
de
la
quête
vaine
du
Graal.
Le
héros
fatigué
des
conventions
sociales
espère
tout
de
même
une
épiphanie
porteuse
de
rapports
humains
satisfaisants.
Le
roman
échappe
à
l’art
du
genre
en
conférant
un
accent
poétique,
qui
transforme
la
thématique
de
l’attente
en
donnée
universelle
de
l’existence.
L’écriture,
en
moins
convaincante,
s’apparente
à
celle
de
L’Art
de
la
fugue
de
Guillaume
Corbeil
ou
du
Jardin
de
Peter
Pan
de
Pierre
Gobeil,
mais
le
propos
geignard
reflète
plutôt
les
préoccupations
de
Christian
Bobin
ou
de
Saint-Exupéry
dans
Le
Petit
Prince.
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