Doclin,
Iléana.
L'Autruche
céleste.
Éd.
Flammarion
Québec,
2000,
221
p.
Divorcée,
mère
de
deux
ados
Étaler
son
vécu,
que
l'on
doit
sûrement
embellir
ou
empirer
pour
faire
ressortir
son
état
de
victime,
semble
devenu
la
voie
de
plusieurs
écrivains
pour
s'offrir
une
thérapie.
L'Autruche
céleste
se
compte
parmi
ces
œuvres
qui
sont
des
comptes
rendus
de
la
vie
tumultueuse
que
mènent
certaines
mères
abandonnées
de
leurs
conjoints.
Il
s'agit
d'une
femme
divorcée
qui
vit
avec
ses
deux
enfants.
Évidemment,
ils
ne
manquent
pas
de
lui
compliquer
l'existence
avec
leurs
exigences.
Ainsi
ils
transforment
leur
résidence
en
auberge
espagnole,
qui
se
remplit
des
amis
des
amis
de
ses
enfants
attirés
par
tout
ce
qui
a
les
yeux
bridés.
À
ce
partage
de
la
maison
s'ajoutent
les
problèmes
pécuniaires.
Avant
la
séparation,
l'ex-conjoint
avait
acheté
une
belle
vieille
maison
de
campagne,
qui
nécessitait
un
urgent
besoin
de
rénovations.
Il
a
quitté
sa
femme
sans
poste
restante,
lui
laissant
ce
problème
sur
les
bras
:
un
toit
qui
coule,
un
perron
qui
perd
ses
marches...
Et
qui
vit
loin
des
grands
centres,
pense
auto.
Quand
celle-ci
menace
de
rendre
l'âme,
il
faut
bien
lui
administrer
un
soluté.
Et
l'argent
ne
tombe
pas
du
ciel.
C'est
assez
pour
devenir
folle.
L'héroïne,
qui
oeuvrait
dans
le
domaine
des
communications,
pourrait
toujours
s'en
tirer
avec
des
travaux
à
la
pige.
Mais
perdue
au
loin,
qui
va
combler
ses
besoins
pécuniaires?
Et
les
problèmes
affectifs?
À
quoi
bon
porter
dans
les
yeux
une
pancarte
qui
signale
cette
carence
si
l'employé
de
l'épicier
ne
sait
pas
lire?
Il
ne
lui
reste
plus
qu'à
jouer
à
l'autruche
pour
garder
son
équilibre.
Ce
n'est
pas
un
chef-d'œuvre,
mais
ça
traduit
bien
la
vie
de
la
femme
seule
aux
prises
avec
l'éducation
d'enfants
modernes,
qui
exigent
ce
que
la
publicité
recommande
:
des
baskets
à
200$
ou
rien
du
tout,
une
petite
culotte
à
50$
et
non
celles
des
magasins
d'escomptes
à
un
dollar.
L'auteure
a
su
saisir
son
héroïne
dans
le
vif
de
la
vie.
Elle
raconte
son
histoire
d'une
plume
alerte
et
souriante.
Malgré
tout,
l'héroïne
sait
garder
le
cap
dans
les
épreuves
grâce
à
une
amie
avec
qui
elle
communique
par
courrier
électronique.
Avec
Ouf!
de
Denise
Bombardier,
nous
avons
deux
bons
portraits
de
mères
devenues
monoparentales.
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