Richard,
Lyne.
Le
Bruit
des
oranges.
Éd.
Québec
Amérique,
2007,
164
p.
Mourir
d'amour
Les
romans
qui
sondent
le
cœur
féminin
ne
se
comptent
plus.
Du
chick
lit
à
la
quête
d'absolu,
toute
la
gamme
des
émotions
sont
analysées
à
la
loupe.
La
plupart
de
ces
œuvres
fouillent
le
passé
qui
a
retenu
le
développement
harmonieux
de
la
femme.
Les
mères
sont
pourchassées
tout
particulièrement.
On
leur
reproche
surtout
de
ne
pas
avoir
été
à
la
hauteur
de
leur
maternité.
Et
curieusement,
on
leur
reproche
de
s'être
montrées
insensibles
et,
surtout,
d'avoir
cultivé
le
silence
comme
une
vertu.
Un
silence
qui
tue
l'âme
de
toutes
ces
femmes
qui
ont
dérivé
vers
des
ersatz
pour
combler
leurs
manques
affectifs.
Des
amours
destructrices,
enracinées
dans
une
sexualité
débridée
qui
se
double
d'une
jalousie
mangeuse
d'âme.
S'accaparer
le
partenaire
à
son
profit
sans
lui
apporter
ce
qui
pourrait
le
faire
grandir.
Le
dénouement
apporte
le
salut,
qui
s'incarne
dans
l'expression
culturelle.
Que
ce
soient
l'écriture,
la
peinture
ou
la
musique,
les
héroïnes
se
sauvent
in
extremis
en
exploitant
leur
talent
et
en
s'immisçant
dans
un
cadre
enchanteur,
en
l'occurrence
Berthier-sur-Mer
pour
ce
roman.
Nous
retrouvons
ce
canevas
dans
Le
Bruit
des
oranges
de
Lyne
Richard.
Son
héroïne
est
une
femme
élevée
à
Québec
dans
le
secret
des
choses
du
sexe,
dont
le
destin
sera
marqué
par
la
disparition
d'êtres
qui
ont
compté
pour
elle.
Seule,
il
ne
lui
reste
plus
qu'à
vampiriser
un
jeune
homme
qu'elle
mène
vers
l'abîme.
Ce
n'est
pas
sans
rappeler
Nous
seuls
d'Emmanuel
Kattan.
La
folie
et
la
mort
étendent
leurs
ombres
sur
une
éducation
vulnérable.
La
résilience
fait
terriblement
défaut
à
ces
êtres
incapables
de
se
défendre
contre
une
société
sans
repères.
Les
dépressifs
sortiront
de
la
lecture
de
ce
genre
de
roman
encore
plus
mal
en
point,
même
si
le
dénouement
fait
apparaître
un
peu
de
bleu
à
l'horizon.
Seul,
Simon
Girard
a
réussi
à
présenter,
dans
Dawson
Kid,
une
héroïne
qui
sait
prendre
le
taureau
par
les
cornes.
L'auteure
n'apporte
pas
d'eau
au
moulin
avec
son
roman,
sans
compter
qu'elle
n'a
pas
su
harmoniser
sa
plume
à
l'art
romanesque.
Elle
nous
présente
un
fourre-tout
en
prose
poétique,
qui
incite
davantage
au
suicide
qu'à
protéger
sa
vie
fragile,
comme
le
chante
Luc
de
Larochelière.
|