Caron,
Louis
Le
Canard
de
bois.
Éd.
Boréal
Express,
1981,
327
p.
Nicolet
au
X1Xe
siècle
Louis
Caron
est
un
auteur
qui
a
tracé
à
sa
manière
l'histoire
du
Québec.
Le
Canard
de
bois
est
le
premier
tome
qui
ouvre
la
série
consacrée
à
son
objectif.
Il
ne
s'agit
pas
d'une
œuvre
à
proprement
historique.
Elle
fait
plutôt
revivre
notre
passé
à
travers
un
dénommé
Bellerose,
un
homme
qui
s'est
établi
à
Nicolet,
une
petite
ville
située
en
bordure
du
Saint-Laurent,
non
loin
de
Trois-Rivières.
Ce
héros
arrive
en
transportant
ses
biens
en
traîneau.
C'est
toute
la
vie
nicoletaine
qui
sera
évoquée.
Il
faut
savoir
que,
ce
faisant,
l'auteur
raconte
une
histoire
qui
ressemble
à
celle
de
toutes
les
agglomérations
du
Québec.
On
y
rencontre
les
mêmes
problèmes
comme
celui
des
rapports
avec
le
seigneur
de
l'endroit,
en
l'occurrence
un
dénommé
Smith.
En
gros,
on
présente
les
activités
d'une
communauté
aux
prises
avec
les
difficultés
d'une
ville
rurale
en
pleine
expansion,
mais
quand
même
une
ville
qui
vit
dans
une
relative
sérénité
jusqu'au
jour
où
les
nationalistes
manifestent
leur
opposition
aux
envahisseurs
anglais.
Sensible
à
la
souveraineté
des
siens,
le
héros
joindra
la
troupe
des
patriotes,
dont
plusieurs
seront
pendus
ou
déportés
en
Australie.
Parallèlement
à
ce
fond
historique,
l'auteur
raconte
l'histoire
d'un
descendant
de
cette
famille,
un
bûcheron
au
service
d'une
papetière
qui
déboise
dangereusement
le
Québec.
La
mort
le
remmène
à
la
maison
pour
qu'on
lui
remette
le
canard
de
bois,
symbole
de
la
lignée
des
Bellerose
qui
ont
construit
le
Québec
et
qui
ont
chassé
ce
bel
oiseau
si
abondant
aux
abords
de
Nicolet.
Le
roman
couvre
la
première
moitié
du
19e
siècle,
qui
s'est
soldée
militairement
par
l'humiliation
des
Québécois.
Son
charme
est
issu
du
don
de
conteur
de
Louis
Caron,
qui
connaît
bien
cette
ville
pour
avoir
vécu
dans
le
Rang-de-l'Île.
On
sent
son
plaisir
à
raconter
cette
histoire
qui
implique
la
population
nicoletaine
à
laquelle
appartiennent
les
siens,
connus
pour
leur
don
en
architecture.
L'écriture
ne
renversera
personne,
mais
elle
sait
être
captivante.
Cette
œuvre
présente
une
image
différente
des
Québécois,
trop
souvent
décrits
comme
des
paysans
qui
exploitent
péniblement
un
lopin
de
terre
à
peine
productif.
On
peut
lui
être
gré
d'avoir
fait
ressortir
notre
dynamisme,
comme
Anne
Hébert
qui
couvre
la
même
époque
dans
Kamouraska.
Contrairement
à
Louis
Hémon,
Caron
a
opté
pour
des
bâtisseurs
qui
ont
fait
bouger
le
Québec.
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