Côté,
Jacques
Les
Chemin
des
brumes.
Éd.
Alire,
2008,
367
p.
Les
Proies
d'un
pédophile
Jacques
Côté
est
un
auteur
qui
s'intéresse
au
travail
policier
et,
en
particulier,
aux
difficultés
de
mener
une
vie
privée
et
professionnelle
comme
agent
de
la
paix.
Dans
ce
roman,
Daniel
Duval
est
un
détective,
qui
s'est
remarié
après
un
veuvage
pénible.
Son
acolyte,
Louis
Harel,
est
plutôt
l'antagoniste
qu'il
fallait,
selon
l'adage,
pour
former
la
paire
idéale.
Homme
brouillon,
récemment
séparé,
ce
lascar
peut
s'adapter
à
toute
situation
grâce
à
un
humour,
dont
bénéficie
son
collègue
porté
au
stress.
Après
leur
retour
du
Mexique,
où
ils
ont
participé
avec
brio
aux
Jeux
mondiaux
des
corps
policiers,
ils
sont
assignés
à
un
dossier
fort
complexe.
Un
vieil
homme
malade
de
la
ville
de
Québec
est
parti
en
camping
avec
ses
deux
petits-fils,
sans
préciser
de
destination
à
qui
que
ce
soit.
La
mère
des
enfants
s'imagine
le
pire
quand
son
père
ne
se
pointe
pas
au
jour
prévu
du
retour.
Elle
alerte
aussitôt
le
service
de
la
police,
qui
s'applique
de
facto
à
solutionner
ce
problème
de
disparition.
Mais
les
recherches
posent
un
dilemme
parce
que
l'on
ignore
où
est
allé
le
trio.
Heureusement,
le
signalement
donné
par
les
médias
a
porté
fruit.
Un
couple,
qui
les
a
aperçus
au
restaurant
de
l'Étape
dans
le
parc
des
Laurentides,
a
aussitôt
transmis
ce
renseignement
à
la
police
de
Québec.
À
partir
de
cet
indice,
Duval
et
Harel
convergent
leurs
opérations
vers
la
réserve
faunique.
La
toponymie
jeannoise
est
au
cœur
de
leur
enquête,
particulièrement
difficile
à
mener
en
raison
de
la
nature
sauvage
du
territoire
accidenté
et
parsemé
de
lacs
qu'ils
doivent
couvrir.
Avec
minutie,
Jacques
Côté
présente
en
parallèle
le
travail
policier
et
la
fuite
de
Vincent,
l'aîné
des
enfants,
qui
tente
d'échapper
au
désaxé
qui
a
tué
son
grand-père
et
son
frère.
Ces
volets
qui
alternent
atténuent
fortement
le
plaisir
de
lire
ce
polar.
La
donne
étant
connue,
il
ne
reste
plus
qu'à
savoir
comment
on
coincera
le
meurtrier.
Heureusement,
l'intérêt
peut
se
maintenir
grâce
à
l'atmosphère
cauchemardesque
que
l'auteur
a
créée
en
conjuguant
un
milieu
rustique
à
une
pluie
torrentielle,
qui
nuit
à
Sneak,
un
chien
renifleur
impliqué
dans
le
dépistage
du
psychopathe.
Cette
œuvre
n'est
pas
aussi
magique
que
Le
Rouge
idéal.
Sa
principale
qualité
réside
dans
l'intégration
naturelle
de
nombreux
éléments
qui
retracent
l'année
1980,
telle
que
vécue
à
Québec.
Le
roman
s'enrichit
également
de
plusieurs
considérations
sociales,
mais
qui,
hélas,
ne
sont
que
des
apartés
dans
une
aventure
trouble
pour
l'adolescent,
un
super
boy
scout
à
l'habileté
digne
de
Tarzan.
L'invraisemblance
du
personnage
s'ajoute
à
celle
des
auto-patrouilles
lancées
à
toute
vitesse
sur
les
chemins
pentus
et
brumeux
conduisant
aux
sites
d'abattage
des
arbres.
Au
plan
de
l'écriture,
l'auteur
livre
plutôt
un
rapport
policier,
qui
étalerait,
deux
fois
plutôt
qu'une,
les
faits
et
gestes
de
tous
et
chacun.
Nous
sentons
tout
de
même
que
la
déviance
est
l'une
de
ses
préoccupations
majeures
ainsi
que
les
enfants
à
qui
il
manifeste
son
intérêt
à
travers
le
personnage
du
détective
Duval,
obnubilé
par
les
couches
souillées
de
son
bébé.
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