Désy,
Jean.
Le
Coureur
de
froid.
Éd.
XYZ,
2001,
101
p.
Le
Paradis
des
Inuits
Julien,
le
héros,
est
un
médecin
qui
a
fui
les
contraintes
sudistes
du
pays
des
blancs
après
que
sa
femme
l'eut
quitté.
Cette
séparation
l'amène
à
renouer
avec
l'essentiel
de
la
vie
qu'il
pense
atteindre
en
pays
inuit.
Il
y
est
heureux
et
trouve
même
l'amour
auprès
d'une
autochtone
qui
désire
un
enfant
de
lui.
Il
n'en
fallait
pas
plus
pour
que
resurgisse
en
lui
un
passé
récent.
Son
désir
de
renouer
avec
l'essentiel
englobe
aussi
des
liens
avec
sa
fille
qu'il
a
abandonnée
entre
les
mains
des
vilains
blancs.
Il
projette
d'aller
à
sa
rencontre
en
suivant
en
motoneige
la
route
de
la
taïga.
Un
tel
voyage
est
périlleux.
Julien
se
retrouve
donc
au
pied
d'un
maigre
mélèze
qu'il
n'a
pu
éviter
à
cause
du
blizzard
qui
réduisait
à
néant
la
visibilité.
Cet
accident
aiguille
le
roman
sur
une
voie
qui
le
transforme
en
une
aventure
de
survie.
La
connaissance
de
la
chasse
et
de
la
pêche
devient
précieuse
pour
quiconque
affronte
cette
terre
sauvage,
pire
qu'un
désert.
Il
faut
savoir
abattre
un
caribou
et
être
capable
de
boire
son
sang
si
on
veut
éviter
la
déshydratation.
Ce
long
périple
conduit
le
héros
à
la
cabane
d'un
vieil
homme
qui
se
meurt
du
cancer.
C'est
grâce
à
un
renard
que
Julien
a
senti
cette
présence
humaine,
qui
s'avère
très
utile
dans
sa
quête
d'idéal.
On
n'est
pas
loin
de
l'imaginaire
du
Petit
Prince.
Ce
roman
poétique
fait
ressortir
l'importance
d'autrui
et
d'un
monde
qui
doit
se
redonner
une
virginité.
Jean
Désy
propose
le
modèle
inuit
pour
contrer
celui
des
blancs.
Il
rejoint
l'univers
d'autres
auteurs
comme
Louis
Hémon
qui,
avec
son
François
Paradis,
montrait
le
rebelle
qui
refuse
d'être
inféodé,
mais
que
son
amour
ramène
vers
le
sud.
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