Szalowski,
Pierre.
Le
Froid
modifie
la
trajectoire
des
poissons
.
Éd.
Hurtubise,
2007,
289
p.
Le
Froid
favorise
l'amour
Ce
roman
présente
le
verglas
comme
une
prémisse
à
l’amour.
Le
refroidissement
de
la
température
n’influence
pas
seulement
la
trajectoire
des
poissons,
mais
aussi
le
comportement
humain.
La
froidure
engendre
la
solidarité.
C’est
bien
connu,
les
propriétés
thermiques
disjonctées
alimentent
les
rapprochements
calorifiants.
En
fait,
il
s’agit
d’un
roman
d’amour.
L’amour
d’un
couple
qui
se
sépare
et
se
réconcilie
à
cause
de
la
tempête
de
verglas
de
1998.
L’amour
renaissant
d’un
ours
mal
léché
pour
une
chanteuse
mexicaine.
L’amour
naissant
entre
une
strip-teaseuse
et
un
étudiant
russe,
féru
de
mathématiques.
Et
l’amour
d’un
couple
uraniste,
qui
s’affiche
maintenant
parce
que
l’on
a
compris
que
l’acceptation
de
la
différence
est
très
pratique
dans
certaines
circonstances.
Quand
le
chauffage
chôme,
peu
chaut
l’orientation
sexuelle
de
l’aubergiste
épargné
par
la
panne
d’électricité.
Même
les
poissons
s’accoquinent
quand
la
température
de
l’eau
est
inférieure
à
32
degrés.
Dans
un
aquarium,
ils
suivent
en
solitaire
toujours
la
même
trajectoire
comme
s’ils
faisaient
des
nœuds,
mais
quand
l’eau
est
plus
froide,
ils
nagent
deux
par
deux.
L’anthropologie
comme
l’ichtyologie
certifient
la
thèse
du
rassemblement
pour
entraver
les
effets
d’une
nature
capricieuse.
Même
le
chat
Brutus
a
compris
la
donne.
Le
canevas
laisse
espérer
une
aventure
hiémale
des
plus
palpitante,
voire
humoristique.
Il
ne
remplit
ses
promesses
qu’à
moitié.
Le
chaînon
le
plus
faible
a
trait
à
la
superficialité
des
personnages.
L’auteur
a
misé
sur
leur
grande
sensibilité
pour
nous
accrocher.
Mais
l’écho
redondant
de
leurs
amours
reproduit
la
mièvrerie
du
Nouvel
Âge,
qui
affecte
grandement
la
crédibilité
de
l’œuvre
avec
tous
ces
yeux
larmoyants,
ces
regards
languissants,
ces
baises
époustouflantes
et
ces
«ah,
oui,
oui
»,
qu’entend
un
bambin
de
dix
ans.
C’est
très
louable
de
prêcher
pour
un
monde
plus
aimant
au
profit
des
enfants,
qui
paient
toujours
la
note
des
mésententes
parentales.
L’auteur
a
un
brin
gâché
la
recette,
d’autant
plus
que
son
écriture
est
trop
lourde
pour
relever
la
saveur
du
plat.
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