Benoît,
Audrey.
Le
Lendemain
du
quatrième
soir.
Éd.
Lanctôt,
2002,
166
p.
Ce
que
la
femme
attend
de
l'homme
Audrey
Benoît
est
une
jeune
auteure.
Mannequin
à
New
York,
puis
comédienne,
elle
a
ajouté
à
son
arc
le
métier
d'écrivain.
En
octobre
2002,
elle
terminait
une
trilogie
sur
le
besoin
d'amour
au
féminin.
Ses
romans
présentent
avec
éloquence
ce
que
la
femme
attend
de
l'homme.
Le
dernier
volet
de
la
trilogie
scrute
les
relations
que
Lou,
l'héroïne
"
trentenaire
",
a
entretenues
avec
les
trois
derniers
hommes
de
sa
vie.
La
narratrice
est
l'amie
de
cette
dernière,
une
résidante
du
quartier
branchouillard
de
Montréal.
À
partir
de
ses
confidences,
Marie-Pier
raconte,
selon
un
modèle
uniforme
pour
chaque
amant,
la
première
rencontre,
les
moments
forts,
les
causes
de
l'échec
et
ses
discussions
avec
Lou.
Ce
triptyque
aux
formes
répétitives
ne
soulève
pas
l'enthousiasme.
Parfois
même,
il
est
à
se
demander
s'il
s'agit
bien
d'un
roman
ou
de
portraits.
L'auteur
n'a
pas
suivi
les
prescriptions
de
l'orthodoxie
romanesque.
Heureusement,
l'intrigue
est
assez
forte
pour
soutenir
l'intérêt
jusqu'au
dénouement,
et
l'écriture
tantôt
enlevante,
tantôt
poétique,
tantôt
émouvante
parle
au
cœur
de
ceux
et
celles
qui
voudraient
se
dépêtrer
dans
leurs
relations
à
l'autre.
Comme
dans
Folle
de
Nelly
Arcan,
l'héroïne
est
un
personnage
qui
s'implique.
Elle
ne
capitalise
pas
sur
sa
grande
beauté
même
si
elle
est
consciente
que
ça
joue.
Elle
ne
veut
pas
non
plus
incarner
la
fierté
d'un
homme,
elle
ne
veut
pas
le
servir
comme
une
domestique,
elle
veut
se
réaliser
dans
l'amour
qu'elle
lui
porterait.
Malheureusement,
les
élus
naviguent
à
contre-courant.
L'un
est
un
homme
marié,
l'autre
est
un
garagiste
fortuné,
macho
nouvelle
tendance
qui
se
targue
d'être
cultivé,
et
le
dernier,
un
artiste
à
l'ego
hypertrophié,
projette
toutes
ses
carences
sur
l'être
aimée.
Comment
la
flamme
peut-elle
ne
pas
s'éteindre
quand
l'allumeur
est
un
analphabète
de
l'amour?
Pourtant
elle
adore
vivre
sa
sexualité.
Le
bât
blesse
aussi
au
niveau
de
son
devenir.
Lou
veut
être
une
artiste.
Elle
a
un
talent
certain
pour
les
aquarelles
et
les
figurines.
Jamais
ses
prétendants
ne
portent
attention
à
ses
intérêts,
trop
préoccupés
qu'ils
sont
de
se
faire
apprécier.
L'héroïne
vit
donc
dans
un
contexte
où
la
vérité
et
la
complicité
brillent
par
leur
absence.
Ce
roman
indique
les
mécanismes
qui
nous
éloignent
d'autrui.
Même
si
la
facture
est
un
peu
déstabilisante,
ça
reste
un
roman
intéressant,
car
le
message
répond
bien
aux
angoisses
de
la
Montréalaise
de
30
ans
en
quête
d'un
partenaire
qui
la
comblera
sur
tous
les
plans.
Elle
devra
peut-être
l'attendre
jusqu'à
la
semaine
des
quatre
jeudis
ou
jusqu'au
lendemain
du
quatrième
soir.
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