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Beauchemin,
Yves
Le
Matou.
Éd.
Québec
Amérique,
583
p.
Un
restaurateur
mal
pris
Yves
Beauchemin
est
un
écrivain
très
populaire.
Son
roman
Le
Matou
a
même
fait
l'objet
d'un
scénario
de
film.
On
y
raconte
l'histoire
de
Florent,
un
restaurateur
aux
prises
avec
un
personnage
fantastique,
le
vieux
Ratablavasky
qui
représente
le
mal,
et
l'Anglais
Slipskin
qui
tente
de
détruire
son
commerce.
Mais
grâce
à
Monsieur
Émile,
un
enfant
déluré
que
le
héros
a
pris
en
affection,
il
réussira
à
déjouer
toutes
les
ruses
qui
concourent
à
sa
perte.
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Ce
n'est
pas
une
œuvre
majeure.
L'auteur
écrit
pour
divertir
avec
humour.
Ses
personnages
sont
à
la
limite
de
la
crédibilité,
mais
on
s'y
attache
parce
qu'ils
rejoignent
nos
cordes
sensibles
:
la
générosité.
C'est
donc
de
la
littérature
qui
s'adresse
à
un
vaste
public.
Ça
suit
le
courant
des
années
80
au
Québec
alors
que
les
auteurs
ont
tenté,
avec
un
succès
certain,
d'imiter
les
best-sellers
américains,
telle
Arlette
Cousture.
La
portée
sociale
et
humaine
est
réduite
à
sa
plus
simple
expression.
Il
s'agit
de
La
Binerie,
le
nom
véritable
d'un
restaurant
de
quartier,
fort
couru
d'ailleurs
par
les
étudiants
en
manque
d'argent.
Le
héros
est
un
naïf
qui
s'engage
dans
une
aventure
en
se
fiant
à
tout
le
monde.
Heureusement
que
le
jeune
garçon
et
son
chat
Déjeuner
sont
là
pour
l'aider
à
se
sortir
du
pétrin.
Une
histoire
d'entraide
qui
finit
par
ressembler
à
un
polar
pour
démasquer
ceux
qui
nuisent
au
commerce
tenu
par
Florent.
C'est
une
œuvre
qui
comble
bien
les
temps
morts
quand
on
ne
veut
pas
se
montrer
exigeants.
Encore
là,
faut-il
aimer
les
ficelles
qui
soutiennent
un
best-seller.
Une
histoire
simple,
des
portraits
à
peine
esquissés,
un
peu
de
sentiments,
beaucoup
de
bavardage
et
un
suspense
pour
soutenir
l'intérêt
:
qui
empoisonne
les
clients
de
La
Binerie
?
Voilà
les
ingrédients
qui
composent
ce
roman
qui
saura
enchanter
ou
déplaire
selon
les
attentes
du
lecteur.
C'est
un
roman
intéressant
mais
l'auteur
a
construit
une
œuvre
qui
se
nourrit
à
tous
les
râteliers
:
une
bouchée
de
fantastique,
une
bouchée
d'humour,
une
bouchée
de
drame,
une
bouchée
de
polar,
une
bouchée
d'affection.
Et
une
conclusion
:
que
le
monde
peut
être
méchant
parfois
!
Il
faut
s'aimer,
voyons.
C'est
amusant
malgré
tout.
Et
Beauchemin
a
de
la
verve.
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