Daigneault,
Claude.
L'Enfant
qui
rêvait
d'être
un
arbre.
Éd.
Logiques,
1998,
194
p.
Des
enfants
victimes
de
leurs
parents
Ce
roman
s'attache
à
un
garçon
de
cinq
ans,
retenu
à
la
maison
par
une
mère
paranoïaque
qui
craint
les
dangers
de
la
rue.
Claustré
avec
un
grand-père
qui
a
perdu
l'usage
de
la
parole,
cet
enfant
tente
de
vivre
normalement.
Heureusement,
son
vieux
compagnon
de
jeu
n'a
pas
perdu
toutes
ses
facultés.
Malgré
son
mutisme
et
son
fauteuil
roulant,
il
offre
au
jeune
héros
le
meilleur
de
lui-même
pour
nourrir
son
imaginaire.
C'est
par
le
rêve
qu'il
l'empêche
d'être
un
mort
vivant,
celui
de
devenir
l'arbre
libre
vu
d'une
fenêtre
de
la
maison.
Cette
relation
très
émouvante
et
teintée
d'humour
démontre
bien
que
le
monde
de
l'enfance
ne
distingue
pas
toujours
le
rêve
de
la
réalité.
Ainsi,
on
voit
comment
le
héros
se
crée
tout
un
monde
à
lui,
alimenté
également
par
une
sœur
qui
lui
raconte
des
histoires
tirées
de
livres
pour
enfants.
Si
son
besoin
d'imaginaire
est
satisfait,
est-ce
que
ce
sera
suffisant
pour
qu'il
connaisse
un
développement
harmonieux?
C'est
le
dilemme
posé
par
le
roman.
On
pourrait
le
croire
parce
qu'il
vit
dans
une
famille
sherbrookoise
apparemment
normale
des
années
30-40.
Mais
les
façades
cachent
souvent
des
drames.
La
mère,
lasse
d'être
soumise
à
la
morale
de
l'époque,
prive
son
mari
d'une
intimité
qu'il
compensera
par
des
regards
dans
le
pré
de
la
voisine,
sinon
dans
celui
de
sa
propre
fille.
Le
drame
qui
s'ourdit,
c'est
celui
des
relations
conjugales
qui
se
désagrègent
au
détriment
des
enfants.
Ce
roman
bien
écrit
témoigne
éloquemment
des
ravages
d'un
couple
disloqué.
Ça
aurait
été
plus
complet
si
l'auteur
avait
souligné
davantage
la
psychologie
des
deux
parents.
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