Diamond,
Lynn.
Le
Passé
sous
nos
pas
.
Éd.
Triptyque,
1999,
166
p.
La
Mort
de
la
famille
Le
Passé
sous
nos
pas
est
un
roman
que
l'on
a
négligé
à
sa
parution.
Pourtant,
c'est
une
œuvre
forte
qui
révèle
avec
brio
les
dernières
décennies
du
XXe
siècle.
L'auteure
scrute
les
bouleversements
qui
ont
ébranlé
le
Québec.
À
travers
la
victime
d'un
meurtre,
elle
démontre
comment
se
sont
dissous
les
liens
du
sang.
C'est
une
adolescente
qui
doit
finalement
prendre
les
décisions
pour
que
l'enterrement
ait
lieu
avec
une
certaine
décence.
Lynn
Diamond
exploite
ce
drame
sous
forme
de
chronique
tricéphale.
La
narration
à
trois
voix
fait
ressortir
les
différentes
facettes
qui
ont
causé
l'asphyxie
de
la
cellule
familiale.
Les
divorces,
les
rivalités,
les
dépressions,
la
fascination
de
l'ailleurs
sont
autant
de
voies
empruntées
vers
la
descente
en
enfer.
D'abord,
l'auteure
pointe
le
divorce
des
parents,
qui
a
enclenché
l'abandon
des
enfants
par
la
disparition
du
père
et
par
une
mère
plutôt
soucieuse
de
problèmes
étrangers
aux
siens,
comme
le
racisme
que
subit
une
famille
noire
de
son
entourage.
Cette
désintégration
apparaît
dans
toute
son
ignominie
lorsque
les
membres
de
cette
famille
en
deuil
se
défilent
pour
ne
pas
s'associer
à
l'incident
malheureux,
qui
devrait
normalement
les
rapprocher.
L'auteure
a
tracé
en
toute
simplicité
un
portrait
frappant
de
ce
que
nous
sommes
devenus.
Elle
a
évité
les
traits
saillants
au
profit
d'une
subtilité
qui
découvre
les
braises
sournoises
cachées
dans
nos
chaumières.
Même
si
le
lecteur
parcourt
trois
versions
de
ce
drame
de
la
modernité,
l'intérêt
se
maintient
parce
que
l'atmosphère
est
rendue
avec
une
justesse
éloquente.
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