Mihali,
Felicia.
Le
Pays
du
fromage.
Éd.
XYZ,
2002,
217
p.
La
Femme
roumaine
Felicia
Mihali
est
une
Roumaine
qui
est
venue
s'installer
à
Montréal
en
l'an
2000.
Nous
avons
hérité
d'un
écrivain
qui
a
fait
mouche
dès
sa
première
tentative.
Le
Pays
du
fromage
nous
transporte
dans
son
pays
d'origine
où
elle
était
critique
littéraire.
L'intrigue
est
construite
autour
d'une
trentenaire
qui
a
quitté
son
mari
après
avoir
été
trompée.
Elle
s'est
donc
réfugiée
dans
son
village
natal,
sis
dans
un
coin
isolé
et
désolé.
Vaut
mieux
mourir
que
d'y
rester.
Pourtant
la
jeune
femme,
qui
déteste
le
fromage
de
son
pays,
s'installe
avec
son
fils
dans
la
maison
délabrée
de
ses
parents,
morts
récemment.
Il
n'y
pas
pire
choix
pour
entretenir
l'état
dépressif
généré
par
une
rupture.
L'héroïne
croit
qu'elle
tiendra
le
coup
à
cause
de
l'appui
que
sa
parenté
et
ses
amis
d'enfance
lui
offriront.
Retrouver
un
passé
heureux
favorisera,
à
son
avis,
des
lendemains
remplis
de
bonheur.
Son
retour
au
pays
des
ancêtres
entraîne
plutôt
sa
déchéance
parce
qu'elle
réalise,
en
remontant
sa
filiation,
que
la
vie
rêvée
n'est
pas
à
sa
portée.
Son
exil
l'amène
à
conclure
que
la
femme
est
une
esclave,
une
esclave
parfois
dorée
comme
la
fille
du
roi
Priam
à
qui
elle
se
compare.
Finalement,
la
conscience
de
sa
condition
irrévocable
la
propulse
dans
l'abysse
où
elle
se
laisse
détruire.
Felicia
Mihali,
comme
Nelly
Arcan
dans
Folle,
ne
pactise
pas
avec
la
rectitude
pour
décrire
un
état
psychologique
qui
frise
la
folie.
Elle
met
en
exergue
l'intimité
répugnante
de
son
héroïne,
qui
horrifiera
les
cœurs
incapables
d'assister
à
la
descente
aux
enfers
des
déjantés.
La
plus
grande
qualité
de
l'œuvre
provient
du
tissage
serré
du
passé
et
du
présent.
L'auteure
évite
l'ennui
de
la
linéarité
en
fondant
toute
la
vie
de
son
héroïne
dans
un
seul
moule,
d'où
surgit
un
ensemble
labyrinthique.
Il
n'est
pas
facile
de
la
suivre
dans
les
dédales
d'un
passé
qui
s'incarne
dans
un
pays
déchiré
après
la
chute
du
rideau
de
fer.
Mais
c'est
surtout
l'écriture
qui
alourdit
la
lecture.
L'articulation
des
phrases
manque
de
souplesse.
On
sent
que
l'auteure
ne
maîtrise
pas
encore
toutes
les
subtilités
de
la
langue
française.
Il
reste
qu'elle
nous
sensibilise
à
la
difficulté
des
femmes
qui
veulent
s'émanciper.
La
déchéance
en
moins,
l'héroïne
rappelle
l'Élisabeth
de
Kamouraska,
qui
a
sauvé
sa
peau
en
mariant
un
homme
qu'elle
n'aimait
pas.
|