Beaupré,
Normand.
Le
Petit
Mangeur
de
fleurs.
Éd.
JCL,
1999,
175
p.
Les
Franco-Américains
Au
début
du
20e
siècle,
environ
500,000
Québécois
francophones
sont
allés
s'installer
en
Nouvelle-Angleterre.
Leurs
descendants
ont
perdu
en
grande
partie
la
langue
de
leurs
ancêtres.
Cependant
il
en
reste
encore
assez
pour
les
entendre
parler
français
dans
les
villes
où
ils
se
sont
principalement
regroupés.
C'est
le
cas
de
Biddeford
dans
le
Maine,
où
l'auteur
est
né
et
a
grandi.
Son
roman
témoigne
de
son
expérience
de
survivant
francophone
dans
une
mer
anglophone.
Normand
Beaupré
peut
parler
la
langue
de
Molière
grâce
à
sa
famille.
À
la
maison,
on
perpétuait
la
culture
de
ses
origines
alors
que
dans
la
rue
on
s'adaptait
à
la
vie
américaine.
C'est
ce
passé
que
l'auteur
évoque.
À
cause
de
la
Crise
économique,
plusieurs
Québécois
ont
tenté
leur
chance
aux
États-Unis.
Ainsi,
de
nombreuses
familles
ont
pris
racine
en
sol
américain
tout
en
réussissant
à
conserver
leur
langue.
Ce
n'était
quand
même
pas
facile
pour
l'auteur
de
protéger
sa
culture
dans
un
territoire
qui
ne
reflétait
pas
la
sienne.
Il
lui
a
fallu
lutter
pour
en
arriver
à
s'assumer
en
français.
Ses
études
et
surtout
l'écriture
lui
ont
permis
d'atteindre
son
objectif.
Il
est
devenu
au
cours
des
ans
un
écrivain
américain
d'expression
française.
Paradoxe
qu'il
tenait
à
soutenir
pour
que
les
jeunes
de
sa
communauté
luttent
pour
maintenir
le
fait
français
chez
l'oncle
Sam.
Son
témoignage
en
faveur
d'une
culture
moribonde
au
sud
du
45e
parallèle
retarde
certes
sa
disparition.
À
l'heure
de
la
mondialisation,
on
peut
se
demander
si
la
francophonie
ne
risque
pas
de
perdre
des
plumes,
et
même
beaucoup.
Quoiqu'il
en
soit,
ce
roman,
comme
Les
Tisserands
du
pouvoir
de
Claude
Fournier,
rappelle
une
époque
pendant
laquelle
le
Québec
perdait
ses
forces
vives
en
faveur
de
ses
voisins
du
Sud.
C'est
une
œuvre
intéressante
pour
tous
les
Américains
d'origine
québécoise
comme
Annie
Proulx
et
Jack
Kirouac,
mais,
hormis
ce
sujet
qui
aborde
notre
petite
Histoire,
le
lecteur
exigeant
risque
d'être
déçu.
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