Houde,
Maxime.
Le
Prix
du
mensonge.
Éd.
Alire,
2005,
242
p.
Comte
assassiné
à
Joliette
On
ne
choisit
pas
souvent
Joliette
pour
camper
le
décor
d'un
roman.
Il
y
a
eu
Francine
Allard
qui
nous
a
fait
vivre
les
affres
d'une
obèse
de
cette
ville
dans
Ma
Belle
Pitoune
en
or.
Quant
à
Maxime
Houde,
il
nous
renvoie
à
l'hiver
de
1948
alors
que
le
comte
de
Fontenailles
s'apprête
à
se
lancer
dans
l'érection
de
maisons
préfabriquées.
Son
projet
innovateur
suscite
l'admiration,
en
particulier
celle
du
maire
qui
est
prêt
à
faire
voter
un
budget
pour
soutenir
le
noble
promoteur
immobilier.
L'avocat
Jacques
Durand
est
le
seul
opposant
à
cette
subvention.
Son
petit
doigt
lui
dit
que
ce
personnage
est
un
fieffé
imposteur.
Il
profite
de
la
visite
de
Kathryn,
l'amie
de
sa
femme,
pour
demander
à
son
mari,
le
détective
privé
Stan
Coveleski,
d'enquêter
sur
cet
entrepreneur
suspect
à
ses
yeux.
S'amorce
alors
la
visite
de
tous
ceux
qui
gravitent
dans
l'entourage
du
comte.
Les
rencontres
indisposent
la
population
au
point
qu'un
soir,
il
est
agressé
par
deux
lascars.
Croyant
jusque-là
que
Durand
pouvait
jalouser
cet
homme
devenu
si
populaire
à
Joliette,
le
détective
entrevoit
maintenant
la
possibilité
qu'il
y
ait
anguille
sous
roche.
Il
ne
se
trompe
pas
puisque
Fontenailles
est
assassiné
le
lendemain
de
son
agression.
Coveleski
est
estomaqué
par
cette
mort,
d'autant
plus
qu'elle
entraîne
la
disparition
de
sa
femme
avec
le
notaire
Faucher,
un
fidèle
défenseur
du
comte.
Un
appel
d'un
couple
de
Louiseville,
qui
les
a
reconnus
au
signalement
qu'en
a
donné
la
police,
lance
le
vaillant
détective
sur
les
traces
des
fuyards.
Cette
poursuite
prend
rapidement
une
allure
cauchemardesque
au
dénouement
tragique.
La
Studebaker,
l'automobile
de
Coveleski,
les
Sweet
Caporal
et
les
Grads
que
l'on
fume,
le
gin
De
Kuyper,
très
apprécié
à
l'époque,
la
place
du
marché
au
centre-ville
de
Joliette,
les
chalets
aux
abords
du
Lac
Noir
au
nord
de
St-Jean-de-Matha,
tout
concourt
à
créer
une
atmosphère
bien
inscrite
dans
le
temps.
Atmosphère
rendue
étouffante
par
la
perspicacité
d'un
héros
attentif.
Il
n'a
rien
d'un
superman.
C'est
un
homme
ordinaire
qui
a
de
l'intuition
et
un
cœur
à
la
bonne
place.
Les
polars
de
Maxime
Houde
accordent
beaucoup
d'importance
aux
bons
sentiments.
Son
dernier
roman
laisse
une
place
prépondérante
aux
femmes
mal-aimées
qui
doivent
payer
le
prix
du
mensonge
et,
particulièrement,
à
Kathryn,
battue
naguère
par
son
mari.
En
somme,
l'énigme
repose
sur
des
amours
qui
ont
mal
tourné
et
qui
parviennent
à
nous
toucher.
Tous
les
ingrédients
devraient
assurer
le
succès
de
ce
polar.
Mais
le
plat
ne
soulève
pas
l'enthousiasme.
Et
cette
fois-ci,
la
trame
manque
de
crédibilité,
sans
compter
que
l'écriture
minimaliste
réduit
la
chaleur
qu'elle
pourrait
dégager.
On
dirait
l'œuvre
d'un
adolescent
plutôt
doué
pour
la
rédaction
de
scénarii
de
films
policiers.
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