Dufour,
Annie.
Les
Enfants
de
Doodletown
.
Éd.
La
Courte
Échelle,
2005,
190
p.
Adoptions
illégales
Doodletown
est
situé
dans
l'état
de
New
York.
Ce
village
fictif
fut
déserté
dans
les
années
1930
quand
les
mines
cessèrent
leurs
activités.
En
1970,
quelques-uns
voulurent
le
ressusciter
en
faisant
appel
à
des
familles
dont
les
ancêtres
y
avaient
vécu.
Certaines
acceptèrent
l'invitation,
surtout
pour
échapper
à
la
Justice
ou
à
cause
de
leur
situation
financière
boiteuse.
Cette
nouvelle
population
vit
en
vase
clos
dans
l'espoir
d'être
oubliée
de
ses
créanciers
ou
des
policiers.
Un
pasteur,
un
médecin
et
quelques
marchands
offrent
les
services
d'usage
à
une
cinquantaine
de
personnes
qui
ont
intérêt
à
se
couper
du
monde.
Ils
vivent
en
se
privant
du
confort
de
la
société
états-unienne,
à
l'instar
des
communautés
qui
s'isolent
pour
des
raisons
religieuses.
C'est
le
cadre
dans
lequel
se
tisse
la
trame
de
ce
polar.
L'intérêt
est
suscité
par
la
mort
mystérieuse
des
enfants
du
village.
Ils
passent
de
vie
à
trépas
sans
qu'un
symptôme
quelconque
en
sonne
l'alerte.
Un
personnage
anonyme
met
la
puce
à
l'oreille
d'un
détective
privé
en
lui
envoyant
par
la
poste
des
documents
susceptibles
d'éveiller
sa
curiosité.
Avec
son
ami
Nicolas
Lajoie,
les
deux
hommes
parviennent
en
24
heures
à
solutionner
l'énigme,
comme
à
l'époque
classique
qui
imposait
une
unité
de
temps
et
de
lieu.
Aujourd'hui
cette
vitesse
vertigineuse
détruit
toute
crédibilité.
Il
en
résulte
des
raccourcis
qui
débouchent
sur
des
invraisemblances.
Une
enquête
policière
ne
se
mène
pas
en
un
si
court
laps
de
temps
pour
mettre
à
jour
un
réseau
d'adoptions
illégales.
Les
morts
infantiles
ne
sont
en
fait
que
simulacres.
Sous
l'effet
de
substances
causant
le
coma,
les
enfants
sont
expédiés
à
des
riches
sans
scrupules,
qui
contournent
les
longues
procédures
que
doivent
suivre
les
éventuels
parents
adoptifs.
L'auteure
a
réuni
tous
les
éléments
pour
traiter
avec
brio
d'un
sujet
négligé
de
la
littérature.
Malheureusement,
elle
ne
les
a
que
survolés
au
profit
d'un
suspense
mécanique,
créé
par
le
morcellement
de
la
narration
en
petites
unités
qui
affichent
le
déroulement
du
temps
en
cette
journée
d'enquête.
La
matière
rassemblée
méritait
une
exploitation
beaucoup
plus
longue
que
cette
ébauche
mal
écrite.
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