Bismuth,
Nadine.
Les
Gens
fidèles
ne
font
pas
les
nouvelles.
Éd.
du
Boréal,
1999,
227
p.
Les
Faiblesses
de
la
chair
L'amour,
la
mort,
les
valeurs,
l'enfance,
la
filiation,
surtout
paternelle,
sont
des
thèmes
familiers
de
la
littérature
québécoise.
Voilà
que
Nadine
Bismuth,
née
en
1975,
arrivait
en
1999
avec
un
thème
moins
souvent
abordé,
soit
celui
de
l'infidélité.
Le
silence
entoure
cette
réalité,
dont
on
dit
qu'elle
compose
le
bagage
génétique
de
l'homme.
Dans
son
recueil
de
nouvelles,
l'auteure
débusque
ces
hommes
irrespectueux
de
leur
engagement.
Elle
ne
se
limite
pas
aux
quadragénaires
lassés
de
s'abreuver
toujours
à
la
même
source.
Elle
se
sert
d'un
éventail
de
tous
âges,
s'étendant
du
garçon
de
dix
ans
au
vénérable
retraité.
Ce
sont
les
failles
de
ces
mâles
qu'elles
montent
en
épingle,
car
les
gens
fidèles
ne
font
pas
les
nouvelles
comme
les
gens
heureux
n'ont
pas
d'histoire.
Nadine
Bismuth
a
choisi
des
personnages
familiers
issus
de
tous
les
horizons
sociaux,
qui,
soit
au
travail
ou
soit
chez
des
amis,
s'adonnent
allègrement
à
des
plaisirs
tacites
et
illicites.
Elle
leur
fait
vivre
des
situations
vraisemblables
dans
un
contexte
sans
glamour.
C'est
l'étudiante
obsédée
par
l'hygiène,
la
veuve
qui
rencontre
la
maîtresse
de
son
défunt
mari,
des
amis
riches
qui
se
gavent
en
présence
du
chien
que
l'on
nourrit
bien
de
crainte
qu'il
soit
la
réincarnation
d'un
enfant
affamé
de
Calcutta.
Un
déclencheur
banal
engendre
les
péripéties
savoureuses
des
protagonistes
confrontés
à
des
situations
déstabilisantes.
L'auteure
n'a
pas
voulu
épater
la
galerie.
En
se
servant
d'un
langage
simple
et
efficace,
elle
s'est
contentée
d'appliquer
les
règles
afférentes
à
la
nouvelle.
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