Gagnon,
Marie.
Les
Héroïnes
de
Montréal.
VLB
éditeur,
1999,
104
p.
Les
Héroïnomanes
Marie
Gagnon
est
une
auteure
d'une
trentaine
d'années.
Après
avoir
fréquenté
l'université,
elle
a
connu
l'enfer
des
drogues
dures
qui
l'ont
conduite
à
son
incarcération.
Elle
s'en
est
sortie
grâce
à
la
thérapie
de
l'écriture.
Ses
trois
livres
à
ce
jour
racontent
son
périple
d'autodestruction.
Il
est
bien
difficile
d'aborder
dans
ce
contexte
une
oeuvre
qui
a
servi
de
rédemption
à
une
jeune
femme
que
la
vie
a
malmenée.
Les
Héroïnes
de
Montréal
est
un
recueil
de
27
courtes
nouvelles.
Pour
chacune,
le
personnage
principal
est,
en
général,
une
héroïnomane
montréalaise
qui
fréquente
ou
habite,
selon
la
norme
québécoise
tacite
de
l'édition,
le
quartier
branché
du
Plateau
Mont-Royal.
Il
y
est
plus
facile
de
vivre
de
rapines.
Librairies
et
magasins
d'alcool
sont
les
cibles
les
plus
souvent
atteintes
afin
de
se
procurer,
grâce
aux
receleurs,
le
viatique
salvateur.
La
came
devenue
le
nouveau
pain
des
anges
déchus.
Ce
sont
de
bien
tristes
histoires.
Des
histoires
de
tunnels,
dont
les
issus
rendent
difficiles,
voire
impossibles,
les
retours
en
arrière.
Le
sevrage
devient
un
miracle
quand
les
organismes
mandatés
pour
aider
les
victimes
sont
soumis
à
des
contraintes
budgétaires.
Hélas,
les
personnages
sont
présentés
avec
énormément
de
froideur
!
On
dirait
une
autopsie,
genre
qui
ne
peut
évidemment
pas
susciter
l'empathie.
On
imagine
la
souffrance
des
victimes,
mais
l'écriture
n'est
pas
assez
forte
pour
la
faire
partager
aux
lecteurs.
Par
contre,
cette
oeuvre
pourrait
servir
à
ceux
qui
seraient
tentés
par
un
voyage
soi-disant
salvateur
au
pays
des
béquilles.
Le
recueil
contient
tous
les
ingrédients
qu'il
faut
pour
offrir
un
plat
substantiel.
Mais
on
reste
sur
son
appétit.
Cette
carence
est
accentuée
par
une
écriture
estudiantine
qui
s'adresse
à
de
jeunes
ados.
On
pourrait
ajouter
que
la
technique
de
la
nouvelle
n'est
pas
non
plus
très
maîtrisée.
Autrement
dit,
ça
manque
d'achèvement.
|