Bolduc,
Charles.
Les
Perruches
sont
cuites.
Éd.
Leméac,
2006,
117
p.
Le
Vacuum
de
la
vingtaine
Charles
Bolduc
est
né
en
1982.
Il
peut
s'estimer
chanceux
que
son
recueil
ait
été
publié
par
la
prestigieuse
maison
d'édition
Leméac.
On
précise
que
ce
sont
des
nouvelles
alors
qu'il
n'en
est
rien.
Le
jeune
auteur
s'est
servi
de
son
quotidien
d'urbain
pour
constituer
le
matériel
de
cette
œuvre
fourre-tout,
composée
d'anecdotes
et
de
réflexions.
Ainsi
nous
apprenons
que
les
employés
de
la
ville
ramassent
les
vélos
délaissés
après
l'hiver
et
que
nous
pouvons
attendre
une
journée
à
l'urgence
des
hôpitaux
avant
de
recevoir
les
soins
ad
hoc.
C'est
pour
le
moins
superfétatoire
d'autant
plus
que
ces
faits
sont
rapportés
sans
mises
en
perspective,
hormis
d'être
exposés
à
la
poussière
dans
les
établissements
hospitaliers.
Ce
manque
de
pertinence
s'ajoute
à
l'hébétude
existentielle
du
héros,
qui
éteint
toute
empathie
que
nous
pourrions
éprouver
à
son
égard.
Sa
vie
tourne
autour
de
la
fréquentation
des
bars
qui
lui
servent
de
terrains
de
chasse.
S'il
n'est
pas
trop
soûl,
il
rapporte
parfois
un
trophée
de
ses
soirées
oiseuses,
mais
il
le
perd
le
matin
venu.
Femmes
et
bière
meublent
son
vacuum
sans
qu'il
soit
pour
autant
un
déjanté.
Il
cherche
à
se
construire
une
vie
structurée
autour
de
l'âme
sœur.
Sa
quête
l'angoisse
comme
ses
pairs
à
l'orée
de
la
maturité.
Les
expériences
qu'il
emmagasine
l'amènent
à
s'interroger.
Les
réponses
auxquelles
il
arrive
lui
font
conclure
que
"
la
femme
cherche
une
place
dans
le
cœur
de
l'homme
et
que
l'homme
cherche
une
âme
dans
le
cœur
de
la
femme
".
Il
reconnaît
comme
saint
Thomas
d'Aquin
dans
La
Somme
théologique
que
la
femme
a
une
âme
même
si
elle
n'est
pas
assurée
d'une
place
dans
la
société.
Cette
pauvreté
discursive
est
masquée
par
un
titre
accrocheur,
qui
indique
peut-être
que
le
héros
a
atteint
le
fond
du
baril
pour
manger
ses
perruches
un
midi
avant
de
s'acheter
un
26
onces
de
whisky
qu'il
va
boire
avec
des
paumés
regroupés
sur
le
parvis
d'une
église.
De
nombreux
jeunes
auteurs
ont
décrit
le
labyrinthe
de
la
vingtaine
avec
beaucoup
plus
de
brio,
tels
Maxime-Olivier
Moutier,
Marie-Hélène
Poitras…
Et
l'écriture
ne
parvient
pas
à
relever
cette
esquisse
malgré
les
élans
poétiques
devant
lui
fournir
un
bel
encadrement.
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