Marcotte,
Véronique.
Les
Revolvers
sont
des
choses
qui
arrivent.
Éd.
XYZ,
2005,
124
p.
Un
amour
fusionnel
tragique
Quand
il
s'agit
des
relations
entre
une
mère
et
sa
fille,
les
romanciers
nous
présentent
plutôt
des
affrontements
qui
se
terminent
dans
un
ailleurs
libérateur.
Véronique
Marcotte
a
choisi
un
tout
autre
angle
:
son
héroïne
de
18
ans
vit
un
amour
filial
fusionnel.
Arrielle
ne
peut
concevoir
sa
vie
sans
un
attachement
maternel,
qui
s'avère
si
maladif
qu'elle
commet
l'irréparable.
Elle
tue
sa
mère
pour
un
motif
qui
relève
d'un
esprit
aliéné.
L'histoire
repose
sur
un
fait
divers
rapporté
par
les
médias.
C'est
l'élément
déclencheur
dont
s'est
servi
l'auteure
pour
pénétrer
l'imaginaire
d'une
jeune
femme
névrosée.
Elle
évite
de
transformer
son
roman
en
cours
101
sur
les
maladies
mentales
en
laissant
la
parole
à
son
héroïne,
qui,
dans
le
huis
clos
de
son
internement,
s'applique
à
démêler
l'écheveau
de
sa
courte
vie.
Pourquoi
ce
matricide?
La
raison
invoquée
ne
peut
convaincre
un
esprit
lucide.
Il
faut
chercher
la
cause
de
ce
geste
meurtrier
dans
les
profondeurs
abyssales
de
l'inconscient.
L'auteure
a
manifesté
beaucoup
de
retenue
pour
décrire
cette
âme
affligée
qui
semble,
selon
les
minces
indices
dont
on
dispose,
se
refuser
le
droit
au
saphisme.
Si
l'on
se
fie
au
passage
charnel
entre
elle
et
la
détenue
qui
partage
sa
cellule,
la
question
se
pose
à
savoir
si
la
mort
de
la
mère
n'est
pas
reliée
à
un
mécanisme
de
censure
qui
interdirait
un
amour
inconvenant
entre
une
fille
et
sa
génitrice.
Quand
l'amour
devient
impossible
ou
inacceptable,
on
observe
régulièrement
des
drames
passionnels
qui
se
résolvent
dans
le
sang.
L'auteure
décrit
à
son
insu
le
cheminement
d'une
personne
en
quête
de
son
orientation
sexuelle.
Le
dénouement
de
son
intrigue
ne
dissipe
en
rien
la
nébulosité
de
la
réelle
identité
d'Arrielle.
Ce
roman
pèche
par
manque
de
complétude
en
endiguant
les
mots
qui
expliqueraient
comment
les
revolvers
en
sont
venus
à
faire
partie
de
la
vie
de
l'héroïne.
Il
reste
que
c'est
intéressant
et
écrit
sans
défaillances
grammaticales.
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