Croft,
Esther
Le
Reste
du
temps.
Éd.
XYZ,
2007,
104
p.
Face
à
la
mort
Esther
Croft
est
très
sensible
au
sort
qui
attend
l'humanité
souffrante.
Avec
ce
recueil
de
nouvelles,
elle
se
penche
sur
ceux
qui
plongent
malgré
eux
"
en
chute
libre
"
dans
"
l'océan
trompeur
",
dont
les
miroitements
laissent
croire
aux
destins
les
plus
prometteurs.
Les
possibles
se
buttent
toujours
aux
portes
de
la
vulnérabilité.
Dans
cette
œuvre,
les
héros
s'assument
en
transcendant
leurs
sentiments
d'impuissance
devant
la
maladie
et
la
mort.
Avec
la
force
du
désespoir,
ils
accrochent
leur
détresse
à
l'espérance
d'un
autre
mode
de
vie
possible.
Dans
le
film
La
Neuvaine
de
Bernard
Émond,
l'héroïne
médecin
trouve
son
salut
dans
son
utilité
à
sauver
encore
d'autres
vies.
Dans
Dawson
Kid
de
Simon
Girard,
la
strip-teaseuse
ne
s'en
laisse
pas
imposer
par
le
spectre
du
meurtrier
cinglé
en
se
consacrant
dorénavant
à
la
boxe.
Les
nouvelles
font
ressortir
ainsi
la
dynamique
qui
soutient
les
protagonistes
devant
l'écran
noir
de
la
fatalité
et
de
leur
finitude.
Esther
Croft
joint
aussi
sa
thématique
à
tout
ce
qui
contient
l'existence
entre
parenthèses.
Pas
de
révolte
flamboyante,
juste
une
lueur
qui
empêche
l'obscurité
d'imposer
sa
loi.
Dans
un
monde
marqué
par
le
silence
divin,
les
personnages
n'ont
d'autre
choix
que
de
s'articuler
un
monologue
rédempteur,
comme
ces
parents
au
chevet
de
leur
fils
mourant,
ou
cette
vieille
dame
retirée
avec
son
mari
au
Lac
Noir
pour
confier
au
courant
son
dernier
souffle.
La
douceur
de
l'écriture
imprègne
ce
recueil
afin
que
les
fins
dernières
ne
distraient
pas
du
devoir
premier
de
se
créer
une
symbolique
de
l'infini,
comme
le
recommande
vivement
Élise
Turcotte
dans
Comment
faire
une
maison
pour
ses
morts.
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