Beaudry,
Marguerite.
Le
Verglas
comme
miroir.
Éd.
Trait
d'union,
1999,
146
p.
À
quoi
sert
la
beauté?
Une
jeune
femme
est
défigurée
après
qu'une
branche
couverte
de
verglas
l'eut
frappée
de
plein
fouet.
Cet
élément
déclencheur
servira
de
prétexte
à
l'auteure
pour
illustrer
les
manifestations
insoupçonnées
du
complexe
oedipien.
L'héroïne
profite
donc
de
son
accident
pour
subir
une
chirurgie
esthétique,
qui
fera
d'elle
un
sosie
de
sa
défunte
mère,
qui
était
d'une
beauté
remarquable.
Où
veut
en
venir
cette
femme
de
35
ans?
Veut-elle
perpétuer
le
souvenir
d'une
mère
qu'elle
a
aimée?
Pourquoi
veut-elle
devenir
aussi
belle
que
sa
mère?
Elle-même,
connaît-elle
ce
qu'elle
attend
de
sa
transformation
physique?
Bien
des
mystères
sont
enfouis
dans
l'inconscient
qui
décide
de
nos
faits
et
gestes.
De
prime
abord,
l'héroïne
semble
avoir
mené
une
vie
sans
heurts
entre
deux
parents
qui
s'entendaient
bien.
Le
père
est
un
musicien
de
profession,
qui
a
adoré
sa
conjointe
autant
que
la
musique.
L'atmosphère
n'est
pas
à
la
tempête.
Ce
qui
motive
la
chirurgie
de
la
jeune
femme
se
cache
plutôt
dans
les
fibres
qui
l'unissent
à
son
père
que
dans
son
désir
de
beauté.
Comme
l'a
démontré
Pascal
Bruckner
dans
Les
Voleurs
de
beauté,
celle-ci
peut
répondre
à
des
intérêts
multiples.
La
musique
classique
sert
d'assises
à
cette
œuvre
qui
livre,
quelques
notes
à
la
fois,
une
quête
paternelle.
Il
n'y
a
rien
de
pédant.
L'auteure
a
construit
une
intrigue
tout
en
douceur,
sans
apartés
pour
servir
aux
lecteurs
un
cours
d'initiation
à
la
psychologie.
L'art
romanesque
est
bien
respecté.
C'est
un
roman
ravissant
sans
les
retentissements
de
la
symphonie.
C'est
plutôt
une
petite
fugue
qui
court
rapidement
vers
la
strette.
Bref,
c'est
une
œuvre
bien
ficelée
et
servie
avec
une
écriture
efficace
et
maîtrisée.
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