Bérubé,
Rita.
L'Île
interdite.
Éd.
Québécor,
2001,
160
p.
Séquestrées
sur
une
île
du
fleuve
Saint-Laurent
Pour
poser
le
décor
de
son
polar
Rita
Bérubé
a
choisi
la
Gaspésie
si
l'on
se
fie
à
la
toponymie
des
villages
fictifs.
C'est
à
l'Anse-à-Marie-Lou
qu'Élyse,
une
enseignante,
profite
de
ses
vacances
estivales
pour
écrire
un
roman,
qui
ne
parvient
pas
à
prendre
forme.
Qu'importe
cette
panne,
il
reste
la
nature
généreuse
de
cette
région
qui
côtoie
le
fleuve
Saint-Laurent
à
son
embouchure.
Face
à
sa
résidence
d'été
se
dresse
une
île
frappée
d'un
interdit
tacite
de
s'y
installer
depuis
qu'une
inondation
survenue
au
19e
siècle
a
détruit
les
habitations,
obligeant
les
insulaires
à
regagner
la
côte.
Assise
un
soir
devant
le
fleuve,
elle
aperçoit
au
large
des
feux
semblables
à
ceux
des
mouches
à
feu.
Il
ne
s'agit
pas
d'insectes,
mais
bien
d'un
message
émis
par
des
humains.
Sa
curiosité
l'amène
à
recourir
à
Étienne,
le
neveu
de
la
postière,
pour
se
rendre
sur
l'île,
où
elle
découvre
Aster
et
sa
fille
Marité,
toutes
deux
victimes
d'un
kidnapping.
Aussitôt
s'enclenche
une
enquête
policière
pour
mettre
le
grappin
sur
le
ravisseur,
un
résidant
du
village
qui
s'était
masqué
pour
dissimuler
son
identité
lors
du
rapt.
Après
la
condamnation
du
coupable,
la
jeune
mère,
veuve
depuis
trois
ans,
se
remarie
avec
Étienne.
Elle
file
le
bonheur
parfait
jusqu'à
ce
que
son
nouveau
mari
disparaisse.
À
cause
du
soutien
d'Élyse,
des
liens
affectifs
indestructibles
se
noueront
entre
Aster
et
son
sauveur.
Tous
ces
événements
concourront
finalement
à
la
réalisation
du
projet
d'écriture
de
la
jeune
enseignante.
C'est
le
canevas
choisi
par
l'auteur
pour
écrire
son
histoire
d'amitié
qui
dédouble
une
histoire
policière.
L'aspect
le
plus
intéressant,
c'est
le
matériel
que
l'on
emploie
à
une
double
fin
:
le
roman
de
Rita
Bérubé
servant
de
genèse
à
celui
d'Élyse.
L'œuvre
aurait
gagné
en
profondeur
si
les
bons
sentiments
n'avaient
pas
été
exploités
aux
dépens
des
motifs
psychologiques
à
l'origine
des
enlèvements.
Il
s'y
dégage
donc
une
impression
de
superficialité
et
de
naïveté
malgré
la
trame
qui
défile
rapidement
et
les
rebondissements
inventifs.
Même
l'écriture
soignée,
mais
peu
originale,
ne
peut
contribuer
à
la
classification
de
cette
œuvre
ailleurs
que
dans
une
collection
destinée
aux
adeptes
du
scoutisme.
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