Moën,
Skip.
Ma
belle-mère
adorée.
Éd.
Vents
d'Ouest,
1998,
117
p.
Haine
pour
la
belle-mère
Cette
œuvre
de
Skip
Moën,
pseudonyme
de
Richard
Poulin,
est
un
petit
roman
adorable.
L'auteur
est
un
Ontarien
inconnu
parce
que
les
auteurs
francophones
de
cette
province
ne
bénéficie
pas
de
la
publicité
médiatique
de
Montréal.
L'auteur
raconte
l'histoire
d'un
jeune
étudiant
dont
la
mère
s'est
suicidée
selon
ses
dires.
En
fait,
on
apprend
qu'elle
a
succombé
à
un
cancer.
Pendant
sa
maladie,
c'est
une
domestique
qui
s'occupait
d'elle.
Âgée
de
quatre
ans
de
plus
que
ce
fils,
elle
répond
à
l'amour
du
mari,
dont
elle
devient
légalement
la
femme.
Quand
cet
avocat
véreux
de
Hull
se
fait
assassiner,
toujours
selon
les
dires
du
fils
alors
qu'il
est
mort
d'un
infarctus,
le
héros
tente
de
rendre
folle
sa
belle-mère
afin
de
jouir
à
lui
seul
de
l'héritage.
Il
multiplie
les
moyens
afin
d'atteindre
son
objectif
le
plus
hâtivement
possible.
C'est
en
créant
chez
elle
une
peur
paranoïaque
qu'il
pense
réaliser
son
noir
dessein.
Il
y
parvient,
car
l'héroïne
vit
enfermée
dans
la
maison
cossue,
mais
délabrée
de
son
mari.
Entre
temps,
il
consulte
un
psychiatre
qui
lui
fait
réaliser
que
la
haine
de
sa
belle-mère
est
de
l'amour
déguisé.
Prenant
conscience
de
ce
qui
lui
arrive,
il
lui
avoue
ce
secret.
Se
faisant,
il
essaie
de
l'étrangler
pour
mettre
fin
à
ses
désirs
camouflés.
Cas
de
psychiatrie
pas
trop
inusité
:
le
meurtre
purificatoire
pour
éliminer
la
source
du
problème.
Ce
roman
se
déroule
tambour
battant
grâce
à
une
écriture
vive
et
drôlement
efficace.
L'auteur
parvient
à
présenter
cette
situation
corsée
sans
ambiguïtés.
Et
pour
notre
plus
grand
plaisir,
il
concocte
un
dénouement
inattendue
qui
n'est
pas
sans
rappeler
la
nouvelle.
En
fait,
ce
roman
en
a
toutes
les
caractéristiques.
Il
aurait
été
plus
complet
si
l'auteur
avait
fouillé
l'origine
de
la
schizophrénie
du
héros.
|