Bard,
Hélène.
Hystéro
.
Éd.
Marchand
de
feuilles,
2007,
176
p.
Dépendance
affective
Je
l'aimais
je
l'aimais
Je
savais
que
jamais
Jamais
je
ne
pourrais
L'oublier
tout
à
fait
Et
je
réalisais
Que
je
l'aimais
je
l'aimais
Je
l'aimais
je
l'aimais
La
chanson
de
France
Gall
résume
parfaitement
Hystéro
d’Hélène
Bard,
un
roman
qui
traduit
la
conception
de
l’amour
chez
les
adolescents.
Ce
n’est
pas
l’être
aimé
qui
compte,
mais
les
frissons
éprouvés.
D’ailleurs,
c’est
à
quatre
ans
que
l’héroïne
s’est
familiarisée
avec
les
plaisirs
charnels
en
perçant
son
hymen
par
inadvertance
avec
un
bâton
de
pop
sicle.
Ce
fut
le
début
d’une
recherche
effrénée
de
sensations
hypodermiques,
responsable
finalement
de
la
dépendance
affective
qui
a
ruiné
sa
vie.
Dans
le
cadre
de
la
ville
de
Baie-Saint-Paul,
Élisabeth
s’entiche
d’un
élève
de
son
école.
Elle
voudrait
être
à
lui
pour
toujours.
Comme
tous
les
adolescents
normaux,
Gabriel
est
aussi
niaiseux
avec
les
filles
que
Matthieu
Simard
dans
Échecs
amoureux
et
autres
niaiseries.
Devant
une
attitude
qui
ressemble
à
du
rejet,
l’héroïne
noue
une
relation
amoureuse
avec
un
macho
qui
la
rendra
malheureuse.
Il
s’agit
en
fait
d’une
névrose
résultant
d’une
conception
maladive
de
l’amour.
Sur
un
sujet
connexe,
Folle
de
Nelly
Arcan
est
de
loin
supérieur
à
ce
roman
à
l’écriture
syncopée
qui
ressemble
à
du
slam
voisinant
la
provocation
typique
des
jeunes
auteurs.
À
l’instar
«d’une
chienne
qui
cherche
son
biscuit»,
l’héroïne
veut
«remplir
son
trou»
avec
«une
queue
dans
son
corps».
Les
jérémiades
redondantes
et
les
envolées
lyriques
qui
expriment
cet
amour
maladif
déplairont
à
plusieurs
lecteurs,
d’autant
plus
que
l’auteure
a
choisi
comme
récepteurs
un
«tu»
qui
s’adresse
uniquement
aux
personnages
de
son
roman.
Ça
devient
aussi
agaçant
que
La
Route
des
petits
matins
de
Gilles
Jobidon,
qui
fait
l’éloge
du
courage
d’un
émigrant
sino-vietnamien.
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