Grandmont,
Serge.
Opus
incertum.
Éd.
des
Glanures,
1998,
187
p.
Un
éclectisme
agaçant
Les
Éditions
Les
Glanures
de
Shawinigan
publient
souvent
des
auteurs
qui
en
sont
à
leur
première
œuvre.
On
a
eu
droit
au
gros
lot
avec
Perro
(Bryan
Perreault),
mais
hélas,
ce
n'est
pas
toujours
le
cas.
Avec
Opus
incertum,
on
n'a
pas
enrichi
la
littérature
québécoise.
On
peut
ranger
cette
œuvre
dans
le
rayon
des
départs
ratés
et
espérer
que
la
prochaine
publication
de
l'auteur
soit
plus
probante
de
son
talent.
Depuis
1998,
on
l'attend
toujours.
Opus
incertum
est
composé
de
22
nouvelles
aux
sujets
variés
comme
l'indique
le
titre
un
tantinet
prétentieux.
Elles
ne
sont
pas
réunies
en
fonction
d'un
fil
conducteur.
Elles
manifestent
plutôt
l'éclectisme
de
l'auteur.
On
sent
que
Serge
Grandmont
pourrait
écrire
une
œuvre
plus
forte,
mais
il
s'est
laissé
aller
à
la
facilité.
Il
a
glané
ici
et
là
quelques
idées
et,
par
un
heureux
hasard
de
circonstances,
il
a
réussi
à
faire
publier
ses
feuillets,
qui
rappellent
ceux
des
élèves
doués.
Je
peux
même
imaginer
que
ses
textes
ont
été
écrits
alors
qu'il
était
étudiant.
L'auteur
jongle
avec
tous
les
genres.
Parfois,
il
navigue
dans
les
eaux
inconnues
du
fantastique,
plus
loin,
il
saute
les
cascades
de
l'humour
et,
quand
il
rend
hommage
à
sa
femme
(ce
qui
doit
marquer
le
début
de
sa
vie
adulte),
il
navigue
dans
les
eaux
tranquilles
de
sa
prochaine
paternité
alors
que
sa
Volvo,
comme
une
grande
fille,
se
rend
seule
au
parc
destiné
aux
voitures
qui
ont
rendu
l'âme.
On
dirait
du
Stefen
King
dans
Christine.
D'ailleurs,
certaines
nouvelles
sont
des
réminiscences
des
lectures
préférées
des
jeunes.
L'auteur
a
un
don
qui
sommeille
en
lui,
c'est
évident.
En
plus,
sa
plume
est
incisive.
Tout
le
passionne,
mais
pour
bien
écrire,
il
faut
donner
la
chance
à
ses
idées
de
décanter.
Avec
Les
Créatures
mythologiques
et
La
Volvo,
l'auteur
a
atteint
une
certaine
perfection.
La
nouvelle
de
l'homme
du
désert
est
aussi
très
réussie.
Quand
Dieu
lui
apparaît
pour
le
féliciter
de
sa
sainteté,
le
héros
en
profite
pour
lui
administrer
une
raclée
pour
le
monde
injuste
qu'il
a
créé.
Mais
c'est
bien
peu
dans
un
ensemble
de
22
nouvelles.
C'est
dommage
parce
que
l'auteur
sait
concocter
des
amorces
qui
captivent
à
coup
sûr
le
lecteur.
Hélas,
le
reste
n'est
pas
fameux.
Et
même
l'humour
est
très
estudiantin.
Bref,
ça
manque
de
maturité.
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