Larose,
Jean-François.
Rencontre
avec
un
jeune
Turc.
Éd.
Stanké,
2001,
69
p.
Homosexuel
attiré
par
un
jeune
homme
Certains
quinquagénaires
sont
attirés
par
la
fraîcheur
des
jeunes.
Elle
leur
rappelle
leur
propre
jeunesse
alors
que
l'arthrose
les
accroche
douloureusement
au
dernier
tiers
de
leur
vie.
Quand
l'attrait
sexuel
s'en
mêle,
on
assiste
alors
à
des
couplages
qui
illusionnent
les
aînés
et
qui
stimulent
la
confiance
des
cadets.
C'est
ce
qui
arrive
quand
un
touriste
québécois
rencontre
en
France
un
Turc
de
19
ans.
L'attention
du
narrateur
excite
la
curiosité
de
ce
jeune
homme,
flatté
de
l'intérêt
qu'on
lui
porte.
Entre
les
deux
hommes
naît
une
amitié
sincère.
Mais
chacun
occupe
des
pôles
opposés.
L'un
revit
par
procuration
sa
jeunesse
débordante
de
déceptions
amoureuses.
À
travers
le
jeune
Turc,
il
accède
à
son
moi
profond,
un
moi
qui
transcende
le
temps.
Même
si
leur
rencontre
est
significative,
elle
s'avère
éphémère
parce
qu'elle
ne
peut
satisfaire
les
besoins
propres
au
groupe
d'âge
auquel
appartiennent
les
protagonistes.
L'aîné
entame
une
course
à
reculons
alors
que
le
cadet
court
vers
l'avenir.
Il
ne
s'agit
pas
du
rapprochement
des
générations.
Au
fait,
l'auteur
trace
le
parcours
antagoniste
de
deux
hommes
que
tout
sépare,
mais
que
la
force
du
désir
soude
grâce
à
un
moment
magique
qui
dénoue
les
émotions
les
plus
troubles.
Bref,
en
dehors
de
toute
raison,
le
héros
de
cinquante
ans
recourt
à
la
séduction
pour
monter
à
l'assaut
d'autrui.
Dans
une
atmosphère
tout
en
nuances
se
construit
une
relation
entachée
de
confusion.
La
réalité
creuse
des
fossés
entre
les
générations
que
le
désir
sexuel
est
inapte
à
combler.
L'amour
porté
aux
jeunes
est
de
plus
en
plus
abordé
dans
la
littérature.
Ce
n'est
plus
seulement
l'âme
sœur
que
l'on
recherche,
mais
aussi
l'âme
frère
ou
l'âme
cadette.
Les
personnages
de
ce
roman
surgissent
d'une
plume
syncopée,
qui
outrepasse
les
règles
syntaxiques
pour
faire
apparaître
une
poésie
susceptible
d'alimenter
l'imaginaire
du
lecteur.
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