Delvaux,
Martine.
Rose
amer.
Éd.
Héliotrope,
2009,
144
p.
ISBN
9782923511184
Une
fillette
trimballée
par
sa
mère
Martine
Delvaux
renoue
avec
son
roman
précédent,
C’est
quand
le
bonheur.
Avec
Rose
amer,
elle
pose
la
question
du
lieu
où
il
fleurit.
Ce
mince
roman
revisite
la
dichotomie
que
déjà
Jean
de
La
Fontaine
avait
abordée
avec
sa
fable
sur
les
rats.
Le
rustique
est
la
voie
du
salut.
La
thématique
implique
une
fillette
que
la
mère
veut
rendre
heureuse
en
s’installant
à
Anjou,
un
village
fictif
de
l’Ontario.
La
vie
peut
prendre
des
teintes
rosées
à
l’instar
d’un
coucher
de
soleil,
mais
ça
ne
dure
jamais
longtemps.
La
petite
héroïne
a
le
rose
amer.
Elle
mène
une
vie
aigre-douce
que
sa
génitrice
accentue
en
la
trimballant,
après
six
ans
vécus
à
proximité
des
champs
de
fraises
et
de
maïs,
vers
la
banlieue
des
maisons
étalées
en
rang
d’oignons,
pour
finalement
aboutir
dans
la
grande
ville.
Son
passage
de
l’enfance
à
l’adolescence
se
caractérise
par
les
emménagements,
qui
l’écartèlent
entre
l’Ontario,
New
York
et
Montréal.
Ce
contexte
enrichira-t-il
la
fillette
?
Les
yeux
grands
ouverts,
elle
observe
la
parade
à
côté
d’une
mère,
dont
le
nouveau
conjoint
semble
irréprochable.
Mais
le
chat
lui
a
mangé
la
langue.
C’est
un
roman
écrit
par
une
femme
pour
la
femme
en
devenir.
Mais
ça
n’en
fait
pas
une
œuvre
féministe
pour
autant.
Tous
aspirent
au
maudit
bonheur.
Ou
au
bonheur
maudit
«
puisqu’il
ne
dure
que
du
matin
jusques
au
soir
»,
comme
l’a
écrit
Pierre
de
Ronsard.
Évaluant
l’entourage
et
les
événements,
l’héroïne
aurait
tendance
à
croire
le
poète,
comme
le
titre
donne
à
l’entendre.
En
gros,
c’est
le
parcours
des
enfants
du
divorce
d’aujourd’hui
appelés
à
se
construire
un
nid
sur
des
bases
amovibles.
Que
deviendront-ils
comme
adultes
?
Ce
questionnement
prend
moins
l’allure
d’un
roman
que
d’une
compilation
des
faits
et
gestes
du
quotidien
amer
d’une
enfant,
qui
se
conscientise
au
contact
des
circonstances
meublant
son
existence
entre
une
mère
mi-figue,
mi-raison
et
un
beau-père
effacé.
L’écriture
confère
un
peu
de
vigueur
à
ce
roman
mineur,
mais
elle
s’essouffle
au
cours
des
pages.
Comme
initiation,
la
thématique
est
beaucoup
mieux
servie
par
Ce
fauve
le
bonheur
de
Denise
Desautels
et
par
La
Sœur
de
Judith
de
Lise
Tremblay.
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