Cousture,
Arlette.
Tout
là-bas.
Éd.
Libre
Expression,
2003,
156
p.
Les
Insulaires
d'Harrington
Harbour
Harrington
Harbour
est
l'unique
village
sans
chemin
d'une
île
perdue
entre
le
Québec
et
Terre-Neuve.
Autrement
dit,
c'est
au
diable
vauvert.
Heureusement,
l'auteure
nous
fait
connaître
ce
coin
inconnu,
caractérisé
par
un
trottoir
de
bois
qui
traverse
l'île
en
20
minutes
de
marche.
Habitée
par
des
pêcheurs,
cette
île
n'est
reliée
au
continent
que
l'hiver
à
cause
des
glaces.
Dans
un
premier
volet
un
peu
inconsistant,
l'auteure
présente
des
villageois
qui
vivent
au
coude
à
coude.
C'est
un
peu
embêtant
pour
eux
parce
que
leur
vie
privée
est
l'affaire
de
tous,
mais
c'est
bien
réconfortant
dans
le
malheur,
qui
frappe
tout
là-bas
comme
ailleurs.
On
s'attache
à
ces
gens
qui
cachent
des
blessures
incurables
et
qui
vivent
dans
l'attente
continuelle
du
bonheur.
Ces
malheurs
font
l'objet
du
second
volet.
Une
femme
donne
son
mari
à
la
mer,
une
autre
regrette
de
ne
pas
avoir
d'enfant,
une
autre
qui
en
a
trop
est
victime
du
destin
qui
la
jette
dans
une
mendicité
au
bout
de
laquelle
triomphe
le
spectre
de
la
mort,
d'autres
cherchent
l'amour
chez
des
hommes
malhabiles,
un
adolescent
est
victime
d'un
visiteur
corrompu.
Mais
les
conditions
difficiles
de
l'insularité
poussent
les
villageois
à
l'entraide.
Leur
empathie
est
manifeste
surtout
le
jour
des
funérailles
d'une
jeune
maman
de
sept
enfants.
C'est
le
moment
fort
du
roman,
assez
fort
pour
arracher
une
larme
aux
plus
insensibles.
Le
dernier
volet
m'apparaît
très
faible.
L'auteure
veut
offrir
une
rédemption
à
chacun
de
ses
membres.
Une
fête
pascale
où
chacun
trouverait
son
eau
de
Pâques,
qui
le
guérirait
de
toutes
ses
souffrances.
Cet
happy
end
me
gêne.
J'aurais
souhaité
une
évolution
des
personnages
plutôt
que
de
multiples
rebondissements
arrangés
avec
"
le
gars
des
vues
"
pour
raccommoder
les
cœurs.
Cette
générosité
n'est
pas
suffisante
pour
masquer
les
défauts
du
roman.
Par
contre,
l'âme
de
la
population
est
bien
rendue
ainsi
que
les
images
qui
l'illustrent
comme
celles
de
l'appontement
vers
lequel
convergent
tous
les
espoirs,
et
de
la
grotte
qui
sert
de
refuge
aux
déceptions.
Ce
roman
ne
fera
pas
pâlir
Les
Fous
de
Bassan
d'Anne
Hébert
sur
le
même
sujet,
ni
Le
Mangeur
de
pierres
de
Gilles
Tibo,
dont
le
héros
ressemble
au
Luke
de
Tout
là-bas.
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