Bolduc,
Mario.
Tsiganes
.
Éd.
Libre
Expression,
2007,
457
p.
L'Impact
des
Tsiganes
au
Québec
Les
tsiganes
forment
un
peuple
originaire
de
l'Inde,
qu'ils
ont
quitté
vers
l'an
1000
pour
se
répandre
à
travers
l'Europe,
surtout
en
Roumanie,
voire
même
au
Canada.
Mario
Bolduc
a
suivi
leur
destin
jusqu'à
ce
jour,
en
éclairant
toutes
les
facettes
de
leur
ramification.
Les
assises
de
son
roman
bien
documenté
sont
d'ordre
historique.
Oeuvre
instructive
qui
renseigne
brillamment
sur
le
sort
d'un
peuple
qui
a
servi
de
bouc
émissaire
à
tous
les
péchés
du
monde.
Victimes
de
préjugés,
les
tsiganes
ont
été
pourchassés
au
point
de
se
retrouver
dans
les
camps
de
la
mort
avec
les
juifs
lors
de
la
Deuxième
Guerre
mondiale.
C'est
à
Auschwitz
que
se
noue
l'intrigue
alors
que
le
prisonnier
Emil
Rosca
réussit
à
tirer
ses
marrons
du
feu
grâce
à
sa
virtuosité
à
l'accordéon.
Il
attire
ainsi
l'attention
de
Christina
Müller,
la
femme
d'un
officier
supérieur
qui
s'éprend
de
ce
tsigane
roumain.
L'amante
s'est
juré
de
toujours
veiller
sur
le
sort
du
jeune
Emil.
Révéler
comment
elle
s'y
est
prise
pour
le
protéger
diminuerait
l'intérêt
soulevé
par
le
suspense.
Sans
vendre
la
mèche,
on
peut
affirmer
que
ce
thriller
raconte
l'enlèvement
d'un
petit
Montréalais
en
vacances
en
Gaspésie
par
un
tsigane
hongrois.
Kevin
Dandurand,
le
père
de
l'enfant,
part
à
sa
recherche
en
Roumanie,
où
il
est
accusé
injustement
du
meurtre
de
23
Roumains,
brûlés
vif
dans
un
immeuble
que
l'on
a
incendié.
Pour
se
sortir
de
ce
guêpier,
il
profite
de
l'amitié
du
héros
du
roman,
Max
O'Brien.
Cet
escroc
professionnel,
qui
lui
a
enseigné
son
art,
accourt
à
sa
rescousse
afin
de
l'aider
à
retrouver
son
fils
tout
en
échappant
à
la
justice
roumaine.
La
trame,
tissée
avec
de
nombreux
fils,
reproduit
un
tableau
complexe,
composé
d'éléments
historiques,
ethniques,
familiaux,
amoureux
et
policiers.
L'auteur
mène
ce
projet
ambitieux
avec
assez
de
dextérité
même
si
les
liens
entre
les
différents
volets
romanesques
parviennent
mal
à
faufiler
ce
patchwork.
Tsiganes
n'échappe
pas
aux
défauts
des
best-sellers
volumineux,
dits
populaires.
Redondances,
longueurs,
nombreux
personnages
au
profil
mal
défini.
Un
roman
de
presque
500
pages,
exigées
parfois
par
les
éditeurs,
demande
de
laisser
courir
l'imagination
à
brides
abattues
au
risque
de
prendre
le
mors
aux
dents.
L'écriture
devient
plus
laborieuse
dans
un
tel
contexte.
Elle
emprunte
souvent
à
l'art
du
résumé,
suivi
même
d'un
questionnaire
comme
on
en
trouve
dans
les
éditions
destinées
aux
étudiants.
Ces
balises
sont
très
utiles
certes,
mais
elles
confèrent,
à
ce
thriller,
un
accent
pédagogique
au
détriment
de
la
narration.
Malgré
les
bémols,
Tsiganes
est
un
roman
original,
intéressant
et,
parfois,
émouvant.
Mario
Bolduc
a
dirigé
son
projecteur
sur
un
peuple
mal
connu,
dont
il
a
su
saisir
l'âme
comme
Alice
Ferney
dans
Grâce
et
Dénuement.
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