Shimazaki,
Aki
Tsubame.
Éd.
Actes
Sud,
2001,
123
p.
Le
Racisme
des
Japonais
à
l'égard
des
Coréens
Tsubame
est
la
troisième
oeuvre
qu'Aki
Shimazaki
consacre
à
son
pays
d'origine.
Le
titre
évoque
une
hirondelle.
À
cet
oiseau
s'ajoutent
des
daikons
(radis
blancs)
et
des
kimchi
(plat
de
légumes
marinés).
Ce
vocabulaire
nous
plonge
dans
un
univers
tout
asiatique.
L'auteure
souligne
le
racisme
des
Nippons
envers
les
Coréens.
L'action
se
situe
en
1923,
au
moment
de
la
colonisation
de
la
Corée
par
le
Japon.
Après
le
tremblement
de
terre
qui
a
secoué
Tokyo,
les
réfugiés
coréens
cachaient
leur
identité
pour
échapper
aux
purges
pratiquées
par
les
civils,
qui
les
tenaient
responsables
du
séisme.
Il
en
fut
ainsi
de
l'héroïne,
qui
confia
sa
fille
à
un
orphelinat
tenu
par
un
prêtre
européen
afin
de
la
sauver
de
cette
vengeance
injustifiée.
Cette
extermination
est
rendue
avec
la
délicatesse
de
l'Asiatique.
Le
ressentiment
est
refoulé
dans
un
non-dit
aussi
éloquent
que
certains
silences.
Ça
donne
une
oeuvre
dépouillée,
davantage
apparentée
à
une
nouvelle
par
son
nombre
restreint
de
personnages
et
par
sa
chute
inattendue.
L'écriture
sans
envolées
lyriques
supporte
un
développement
rapide
qui
s'attache
à
un
quotidien
marqué
par
l'aveuglement
du
racisme.
L'auteure
ne
présente
pas
la
complainte
d'une
victime,
mais
montre
plutôt
la
force
de
l'instinct
de
survie.
Bref,
elle
nous
apprend
à
affronter
l'adversité
sans
se
laisser
emporter
par
ses
sentiments.
Cet
angle
laisse
quand
même
une
oeuvre
un
peu
sèche.
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