Truand,
André.
Éd.
Québec
Amérique,
1998,
351
p.
Vendeur
de
came
en
milieu
scolaire
Rares
sont
les
auteurs
qui
campent
leurs
romans
à
Laval.
Quant
à
lui,
André
Truand
a
choisi
l'école
secondaire
Mont-de-Lasalle
pour
servir
de
cadre
à
son
intrigue.
Située
en
bordure
de
la
rivière
des
Prairies
et
adossée
à
un
vaste
parc,
elle
domine
le
quartier
Laval-des-Rapides,
paradis
du
Québécois
moyen
qui
rêve
d'habiter
dans
une
banlieue
desservie
par
le
métro
de
Montréal.
Le
milieu
n'est
pas
pour
autant
une
oasis
de
paix.
Comme
partout
ailleurs
fourmillent
les
activités
criminelles
qui
visent
la
clientèle
adolescente.
Le
pusher
de
l'école
fait
des
affaires
d'or
d'autant
plus
que
c'est
un
élève
qui
opère
ce
commerce
illicite
auprès
de
ses
pairs.
Mais
voilà
qu'un
bon
jour,
on
le
retrouve
assassiné
sur
le
terrain
de
cet
établissement
scolaire.
Les
détectives
Danseret
et
Dumulon,
chargés
de
l'enquête,
croient
pouvoir
classer
le
dossier
en
criant
ciseau.
Ce
tandem
aguerri
s'amène
donc
au
Mont-de-Lasalle.
Contrairement
à
ce
que
les
deux
compères
prévoyaient,
la
résolution
du
crime
ne
sera
pas
aussi
expéditive
que
prévue
à
cause
du
peu
d'indices
dont
ils
disposent.
Les
meurtres
se
multiplient
même
à
leur
nez.
Les
médias
rient
de
leur
déveine,
et
la
population
lavalloise
s'affole.
En
somme,
tout
va
si
mal
que
la
serveuse
du
Bon-Beigne-Cagé
s'inquiète
aussi
de
la
tournure
de
cet
événement
qui
démoralise
au
plus
haut
point
ses
deux
meilleurs
clients,
de
grands
consommateurs
de
beignets.
Comme
la
situation
empire
de
jour
en
jour,
un
adolescent
futé
décide
de
mener
une
enquête
parallèle.
Un
mégot
de
cigarette
trouvé
au
hasard
le
met
sur
une
piste,
où
tous
les
magouilleurs
se
livrent
une
concurrence
déloyale
pour
trouver
quelqu'un
qui
se
serait
volatisé.
Comme
pour
les
légendes
urbaines,
le
meurtrier
se
serait-il
métamorphosé
pour
hanter
son
école?
André
Truand
donne
aux
polars,
qui
finissent
tous
par
se
ressembler,
un
souffle
fantaisiste
teinté
d'humour,
de
dérision
même.
Les
amateurs
purs
et
durs
du
genre
sourcilleront
peut-être
devant
les
dérogations
aux
règles
du
genre,
mais
les
autres
apprécieront
la
vivacité
du
style,
la
cadence
du
récit,
la
crédibilité
des
personnages
et
la
richesse
d'une
écriture
qui
sait
garder
sa
simplicité.
Le
plus
intéressant
reste
l'exploitation
que
l'auteur
fait
d'un
quartier
et
de
son
école
secondaire.
Il
les
rend
vivants
au
point
d'en
faire
la
voûte
de
l'œuvre.
Il
a
évité
la
mode
branchée
de
l'heure
qui
veut
que
le
polar
s'attarde
à
des
psychopathes
assoiffés
d'hémoglobine.
Enfin,
un
polar
qui
ne
glorifie
pas
le
meurtrier.
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