Bissonnette,
Lise.
Un
lieu
approprié.
Éd.
du
Boréal,
2001,
199
p.
La
Femme
après
le
référendum
sur
la
souveraineté
du
Québec
Avec
ce
roman
qui
met
fin
à
un
cycle
sur
la
femme,
Lise
Bissonnette
se
penche
cette
fois-ci
sur
l'état
d'esprit
qui
habitait
certaines
d'entre
elles
aux
lendemains
du
référendum
de
1981
sur
la
souveraineté
du
Québec.
Le
résultat
qui
provoqua
l'avortement
de
cet
objectif
laissa
beaucoup
de
femmes
pantoises.
Après
avoir
lutté
pour
acquérir
leur
propre
indépendance
et
celle
du
territoire
qui
les
avait
vues
naître,
elles
se
retrouvèrent
sans
projets
auxquels
s'accrocher.
C'était
le
cas
de
Gabrielle
Perron,
ministre
aux
Affaires
culturelles
d'un
gouvernement
péquiste.
Elle
se
retira
donc
de
la
politique
active
pour
se
réfugier
à
Laval.
Ce
fut
l'occasion
pour
cette
quadragénaire
de
faire
le
point
sur
sa
vie.
Amère
que
son
engagement
se
soit
soldé
par
un
échec,
cette
ancienne
enseignante
jette
un
regard
caustique
sur
la
société.
Pour
elle,
les
germes
de
la
libération
sexuelle
et
nationale
n'ont
pas
donné
les
fruits
escomptés.
Tout
au
plus,
pourra-t-elle
se
consacrer
maintenant
à
des
activités
plus
ou
moins
signifiantes
même
si
elles
ont
une
portée
sociale
comme
l'illustre
le
spectacle
au
profit
de
la
recherche
sur
le
sida.
Les
femmes
sont
condamnées
à
ne
s'occuper
que
de
causes
qui
n'ont
rien
à
voir
avec
l'éclosion
d'une
personnalité
riche
et
indépendante.
Fin
d'un
rêve
qui
la
conduit
au
repliement.
Elle
tente
de
développer
alors
l'aspect
affectif
de
sa
vie,
mais,
dans
un
contexte
d'illusions
perdues,
les
germes
de
mort,
eux,
ne
manquent
pas
de
fleurir.
C'est
une
œuvre
qui
décrit
assez
bien
l'atmosphère
pessimiste
qui
a
suivi
l'enthousiasme
suscité
par
la
révolution
tranquille
des
années
60.
On
n'a
pas
poussé
au
bout
la
possibilité
des
outils
du
développement
du
Québec.
On
y
a
même
mis
une
fin
en
rejetant
celui
qui
aurait
favorisé
la
réalisation
d'un
rêve
qui
habitait
les
Québécois
depuis
la
conquête
anglaise
en
1759.
Lise
Bissonnette
est
une
batailleuse.
On
le
sent
dans
ce
roman.
Mais
sa
trame
trop
mince
ne
nous
convainc
pas
de
la
capacité
du
dévouement
aux
causes
humanitaires
pour
combler
les
manques
affectifs
et
les
aspirations
déçues.
Il
reste
que
c'est
une
œuvre
riche
et
bien
écrite,
mais
pas
suffisamment
forte
pour
ressusciter,
comme
Myriam
première
de
Francine
Noël,
un
lieu
approprié
où
peuvent
s'exprimer
les
forces
vives
d'une
nation
revisitée
par
les
femmes.
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