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Boisvert,
France.
Un
vernis
de
culture.
Éd.
La
Grenouillère,
2012,
222
p.
Les
Us
et
Coutumes
des
gens
cultivés
Ce
recueil
de
nouvelles
est
un
petit
bijou.
France
Boisvert
s'est
appliquée
à
suivre
rigoureusement
les
normes
du
genre
:
un
élément
perturbateur
accule
un
personnage,
ou
deux,
à
un
conflit,
qui
se
résout
de
façon
inattendue.
La
narration
ne
tourne
pas
court
avec
une
mort
inopinée
ou
le
réveil
d'un
héros
confronté
à
un
cauchemar.
|
Pour
protéger
son
recueil
de
la
disparité,
l'auteure
suit
une
ligne
directrice
bien
définie.
Elle
s'évertue
à
égratigner
le
vernis
dont
se
couvre
la
classe
cultivée
pour
paraître
sous
un
jour
favorable.
Mais
l'habit
ne
fait
pas
le
moine.
Chaque
nouvelle
est
introduite
par
une
citation
d'un
philosophe
qui
rappelle
notre
humanité
:
"Nous
sommes
de
la
viande,
nous
sommes
des
carcasses
en
puissance."
(Francis
Bacon)
Ça
rembrunit
le
caquet
du
coquet.
Même
plus,
comme
disait
La
Rochefoucauld
:
"
Nous
aurions
souvent
honte
de
nos
plus
belles
actions
si
le
monde
voyait
tous
les
motifs
qui
les
produisent.
"
Que
recherchent
les
pèlerins
qui
se
rendent
à
Compostelle
?
La
nouvelle
ad
hoc
n'est
pas
très
élogieuse
à
leur
égard.
Bref,
France
Boisvert
dégonfle
la
baudruche.
Le
contenu
exploite
le
quotidien
ronflant
de
la
classe
super-moyenne
:
le
voyage
d'amoureux
en
Gaspésie,
l'admiration
des
vestiges
des
Amérindiens
du
Mexique,
les
étudiants
envieux,
l'exposition
des
musées,
la
chirurgie
plastique,
le
beau
langage…
Il
manque
seulement
les
escaladeurs
du
mont
Kilimandjaro.
Cette
analyse
de
l'obsession
des
apparences
prouve
que
l'on
pratique
une
certaine
déculturation
à
promouvoir
une
culture
frelatée.
Et
un
verbe
ironique
couvre
le
discours
d'un
vernis
appliqué
avec
art.
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